Attention : cette critique contient de nombreux passages de vie privé pouvant choquer les plus inintéressés.



Grand Fastissimo : Prologue



Hier, nous étions le 1er avril 2015. C'est le jour où il faut fuir le web... absolument. Mal m'en a pris de ne pas suivre mes propres conseils ; je me suis retrouvé sur The Verge à regarder un récap' de la "saga" (ça me fait mal d'utiliser ce terme pour ce tas d'étrons) façon 80's. La vidéo était très sympathique, il n'y a pas à dire. Tellement sympathique que ça m'a donné envie de voir, ou revoir, tous les Fast and Furious... Je ne sais pas ce qui m'a pris ; le printemps, le manque de soleil, la communication grossière et omniprésente faite autour du 7ème opus... je ne sais pas.


Bref. Donc... Brian est à Miami (fini L.A.), il gagne une course de rue, les flics arrivent par centaines, l'embarquent. Brian nie totalement être Brian (« vous vous trompez de type, les gars ») pendant 3 secondes environ jusqu'à ce qu'un inspecteur arrive, et lui, il sait qui c'est. Super Brian, ta stratégie de défense a tenu 3 secondes.
Ensuite, pour une raison que nous ignorons (mais il doit sûrement y avoir une bonne raison) ils lui déballent tout sur l'affaire Verone afin de recruter Brian comme « pilote de voiture tunée-moche infiltré ». C'est un poste d'échelon -5 au sein de la police, comme nous le verrons plus tard.


Avant de continuer, prenons une pause car ça va vite, très vite. Brian est un ancien policier qui a été viré de la police pour ne pas avoir arrêté un suspect lors d'une opération sous couverture. De plus, Il s'est fait choppé après une course totalement illégale au cours de laquelle de nombreux mobiliers urbains ont trouvé la mort. Et... et les gars de la po-po lui proposent de bosser pour eux... Ça se tient.



Aaaaaah mais c'est pour ça le titre ?



Brian accepte ; il n'a pas le choix. Par contre, il n'accepte pas de travailler avec un gars qui ne se souvient pas de l'endroit où il vient juste d'acheter sa pizza. Ça, ça l'énerve. Alors, et bien qu'il était sur le point de partir en prison il y a quelques minutes, Brian pose ses couilles sur la table et dit qu'il va choisir son coéquipier.


De câbles en rapières, le meilleur pote d'enfance de Brian revient avec ce dernier à Miami pour sauver le mo... les Éta... la Flor... purée on sait pas vraiment ce qu'il a fait Verone en fait. Ceci dit, il a l'air quand même bien méchant. Considérez donc que c'est le gros méchant-psychopathe-riche-dealer classique des films d'actions des années 80.


Enfin bon, revenons à nos moutons. Brian a donc un pote : Roman. À eux deux, ils vont « tenter » de faire tomber Le Baron de la drogue en s'infiltrant. Je dis « tenter » parce que c'est mal barré. Brian a accepté ce job pourri a contre-cœur mais il y met du sien. Roman, lui, a accepté pour une raison obscure et on dirait qu'il est déterminé à tout faire foirer : il réclame de la bouffe au Baron et il lui chourave son coupe-cigare, il tire sur des flics (ceux-là même pour lesquels il travail). Remarque, Brian aussi commet des impairs : il drague la meuf du Baron. On dirait qu'aucun des deux n'a envie de s'en sortir vivant... Et ça tombe bien car Le Baron leur propose un job. Normal.



Fini la plaisanterie



Voilà, le cadre est installé et on va enfin pouvoir parler du film. Vous avez maintenant une vague idée de quoi ça parle (oui, de voitures... mais pas que), vous avez une idée de la teneur des personnages, de leurs rêves, leur destin, leurs sentiments, leurs ambitions dans la vie, tout ça...


Ha ha ha ha ! J'rigole ! Où qui sont les personnages ? Où qui sont ? Il sont cachés derrière leur musculature ? Ha non. Ils sont peut-être cachés derrière leurs seins ? Ha... non plus. Alors c'est peut-être le regard de biche amoureuse (on ne parle pas de Monica Fuentes) ? Fichtre, non ! Mais où sont-ils tous passé ? Lancez un avis de recherche, parce que la profondeur de petit bain des protagonistes ne suffira pas pour qu'on s'attache à eux.


L'absent le plus regretté dans ce film est peut-être/sûrement le monde dans lequel nos « street racers » évoluent. La production ne s'est pas trop cassé le fion, l'histoire c'est un prétexte pour faire une suite à The Fast and the Furious. Y'a un méchant qu'on sait pas c'qu'il fait... y'a une bonnasse, des voitures charcutées au Stabilo, des gros clichés, du mauvais goût, quelques cascades qui valent le coup (une seule, en fait), et puis c'est tout.


Un moment, le fed' on lui dit que ses deux chauffeurs infiltrés vont sûrement clamser, lui il s'en bat les roubignolles, ce qu'il veut c'est son flagrant-délit. Et les deux zozos sont totalement d'accord avec ça ! On ne sait même pas s'il sont payés, et en plus ils vont au casse-pipe. Nan, mais... À quoi on joue, là ? De toute façon... on ne va pas trop s'attarder sur le film parce que c'est convenu... tellement convenu que le titre l'annonçait : c'est 2 much.



Un peu de sérieux... lo/



Il y a malgré tout un petit quelque chose de fumeux qui me fait « apprécier » ce film. De gros guillemets, ici, car il faut pas déconner. Hier je me suis levé à 8h et à 8h06 j'étais déjà en train de cracher du Lua pour faire en sorte que mon robot mine de manière autonome une belle pièce de 6 mètres de haut et de quelques milliers de mètres carrés. Ça fait tout d'même un petit million de mètres cubes ! Où j'vais les mettre tous ces cubes ?! ... Pardon, je digresse.


Quoi qu'il en soit, quand vous avez envie de mettre votre cerveau de côté pendant 1 heure et 45 minutes c'est idéal. Y'a du soleil, des nanas, da, da, da, dirla... dada. Par contre, attendez-vous à un petit délai post-séance avant que toutes les connexions reviennent. Ça c'est si, et seulement si, vous avez été jusqu'à la fin. C'est toute de même rare un film qui vous fait vous sentir comme le lendemain d'une soirée chargée... rare.


Alors, allez-y, vous pouvez y aller les yeux fermés. Et même, bouchez-vous les oreilles. Ha bah non, c'est con... bon bah... ne l'regardez pas, hein.

kevsler
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le 2 avr. 2015

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kevsler

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