Danny Boyle démontre une fois encore sa virtuosité formelle

127 heures, c'est du 100% Danny Boyle. On y retrouve tous les tics de réalisation qui traversent sa filmo et tous les thèmes qui l'obsèdent. Si vous n'aimez pas le style Danny Boyle, ce n'est pas ce film qui va vous réconcilier avec le bonhomme.


127 heures c'est l'histoire vraie d'un jeune alpiniste Aron Ralston, pourtant expérimenté, qui se retrouve bloqué au fond d'un canyon isolé lorsqu'un rocher s'éboule, lui emprisonnant le bras. Comme tous les films de Danny Boyle, 127 heures c'est un film centré sur son personnage principal (character storyline). On suit donc l'évolution psychologique de Aron Ralston, qui passe par tous les états, le désespoir, l’aliénation, l’espérance, le regret, le salut et la rédemption. Ce sont tous les thèmes qui traversent la filmo de Boyle, de Trainspotting à Slumdog Millionaire, en passant par Sunshine et 28 jours plus tard.


Avec 127 heures, Danny Boyle use et abuse de ses effets de style habituels, les plans ultra cuttés, les plans à la première personne, les split screen, la caméra en perpétuel mouvement, la photo ultra travaillée avec des couleurs très vives et une narration non linéaire. Et la mise en scène colle à l'état d'esprit du personnage, avec mise en images très "stylisée" des hallucinations et des souvenirs passés du personnage qui lutte pour sa survie.


Danny Boyle c'est tout pour la forme, ce qui sera parfaitement illustré à la fin du film, lorsque arrive l'insoutenable (et limite racoleuse) dernière scène dans le canyon. Inutile de préciser ici de quoi il s'agit, vous le savez probablement déjà ... sinon je vous laisse la surprise. Et pour une fois, James Franco est très bon. L'idée que je me faisais de l'acteur, égocentrique et irritant au possible, colle parfaitement au caractère égoïste et assez branleur du personnage qu'il incarne.


Forcément, l'intérêt principal de 127 heures réside dans le fait que c'est une histoire vraie. C'est toujours plus alléchant pour l'amateur de drames bien réels, même si cela désamorce en partie le suspense. Mais ce qui fait passer le film à un niveau encore supérieur, c'est la vision unique de Danny Boyle et la performance d'acteur de James Franco.

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le 17 janv. 2021

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lessthantod

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