Je n'ai pas connu l'époque dont parle le film mais je pense qu'elle est bien traité. On le sait aujourd'hui, mais à l'époque Act Up devait se battre sans cesse pour que les politiques, les laboratoires agissent et que les médias parlent du manque d'enthousiasme des politiques et des laboratoires à faire ce qu'il faut pour combattre le fléau.


J'ai trouvé que les acteurs jouaient bien. On peut voir à travers ce film que le mouvement n'est pas composé que de séropositifs, mais aussi de séronégatifs, que si l'essentiel du contingent est gay, on trouvé également des hétérosexuels, des lesbiennes, des personnes victimes des poches de sang contaminés, ... . Et que souvent ceux qui composent ce mouvement ont des divergences de vues.


Pour éviter le style documentaire, le réalisateur à choisi d'inclure dans son récit une histoire entre Sean (Nahuel Perez-Bicayart) et Nathan (Arnaud Valois). Sean séropositif et Nathan séronégatif. Si on voit les deux hommes faire l'amour, bien qu'explicite la scène reste tout de même pudique. En revanche Robin Campillo à décidé d'être quasi réaliste lorsque les personnages de Jérémy, puis de Sean entrent en phase finale. On y voit toute l'horreur de cette maladie. Pour alléger cette ambiance lourde, le réalisateur insère à certains moments es passages très esthétiques et très poétiques.


A noter la présence d'Adèle Haenel dans un second rôle et seule comédienne connue.


"120 minutes par minutes" est avant tout un film militant qui rappelle la lutte des premiers militants pour que cette maladie créer par l'homme soit combattue de manière efficace, que de nouvelles personnes soient contaminées et que ceux qui l'étaient soit soignés correctement pour allonger leur espérance de vie. Car si le film n'en fait pas mention il faut le rappeler le SIDA existe toujours, les traitements pour diminuer ses effets et prolonger les malades sont là, mais ils ne guérissent en rien. A l'heure actuelle aucun médicament ne permet de guérir du SIDA. C'est pourquoi il faut toujours se protéger lors d'un rapport sexuel tant que l'on ne connaît avec certitude le statut sérologique de son partenaire. Il suffit d'une fois. La médecine à fait des progrès mais vivre avec le SIDA reste une souffrance quotidienne. Et même si c'est chiant quelques centimètres de caoutchouc valent mieux qu'une vie de souffrance.

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le 13 sept. 2017

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Joachès

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