Violence à l'état brut

Walking Dead se bonifie d'album en album et on assiste très certainement au meilleur opus qui porte là aussi bien son nom. Nos héros sont toujours captifs chez le Gouverneur mais vont pouvoir s'échapper, sans néanmoins se venger.

Michonne prend encore des coups du Gouverneur, les viols se succèdent mais suite à une dispute entre deux combattants, il se retrouve à avoir besoin d'elle pour combattre dans l'arène. Evidemment, elle abat son opposant et tous les zombies. Tandis que Rick est aidé par un membre de la ville pour s'échapper.

L'album montre une incroyable violence, que j'ai rarement vue en BD et qui m'a certainement marqué comme jamais. En effet, libérée, Michonne trouve le Gouverneur dans sa demeure et lui fait passer un sale quart d'heure. La torture est montrée durant quelques pages, froidement. Seul le noir et blanc apporte une distanciation presque nécessaire tant la violence est ahurissante. C'est certainement l'un des moments les plus marquants que j'ai pu voir en BD.

Après, il en résulte encore un cheminement psychologique plus important avec les auteurs. En effet, à travers les actes de Michonne et par après de Rick qui assassinera quelqu'un dans cet album, ce dernier s'interroge s'il est devenu quelqu'un de mauvais. Tuer quelqu'un ne lui fait absolument plus rien et cela l'inquiète.

C'est donc aussi un album qui marque le retour de nos héros dans la prison et les retrouvailles avec famille, amis et amants. Un retour qui ne se fait pas sans mal puisque les zombies ont envahi les lieux et Otis, personnage secondaire, y a perdu la vie. En tout cas un album qui vole très haut.