L'intrigue de l'Arabe du future étant autobiographique, je me demandais où Riad allait terminer de raconter son histoire. Ce dernier volume fait de gros bonds dans le temps mais nous montre son début de carrière et résout toutes les sous-intrigues initiées précédemment.
Avec le temps qui passe plus vite, on voit des personnages attachants présentés dès le début de la série vieillissants ou morts et c'est touchant, mais aussi très réaliste. Ce que je veux dire par là c'est que Sattouf se permet des petites réflexions qui sont comme des pensées refoulées. Après avoir vu ses grands-parents assez affaiblis, lorsqu'il part de chez eux, il se demande s'il les reverra vivants par exemple. C'est tout bête, ça nous fait rire jaune lorsqu'on tombe sur cette case, et puis on se dit que c'est le genre de pensées plutôt horribles qui nous traverse forcément l'esprit dans ces circonstances. Ou alors je suis aussi taré que lui, je ne sais pas...
Une partie de ce dernier tome repose sur sa thérapie avec une psy et là où ça aurait pu vite être soûlant, Sattouf l'intègre parfaitement à son univers et à l'évolution de son personnage dont on voyait de plus en plus les pensées au fil des tomes. Le contexte politique (Chirac est très ressemblant !) et sociétal en trame de fond est toujours aussi bien dépeint avec le comble du comble, la fille qui lui explique qu'il n'est pas un arabe.
Je mets une note un peu plus haute pour ce dernier tome parce que pour moi on sent à quel point cette œuvre est aboutie et a été bien pensée à ce moment-là.