Nanti d'une histoire mieux structurée, cet opus fait office de véritable basculement des aventures de Tintin dans une mouture beaucoup plus mature que précédemment.
Les dessins de Hergé gagnent en détails et en qualité, les intrigues se tiennent et emplissent de manière homogène les 62 planches de l'album, l'ajout de personnages secondaires plus aboutis, dont certains deviendront semi-récurents ( Rastapopoulos, Allan ), voire récurrents (les Dupond(t) ), et même un embryon de Tournesol en la personne de Philémon Siclone, tout cela donne de la densité au récit et même s'il réside encore par ci par là quelques restes des défauts puérils antérieurs ( toute la partie avec les éléphants), Hergé tient sa série, la fait petit à petit entrer dans un cadre plus défini qui deviendra son standard, sa voie, très prometteur en somme.