What the Schtroumpf ! La fausse poule, le faux Schtroumpf et le Schtroumpf inversé

La note est la moyenne des notes des trois histoires de cet album.


1- L'Oeuf et les Schtroumpfs (6/10)


Très brève, très rapide, cette réécriture de la poule aux oeufs d'or confondue avec le génie d'Aladdin n'en est pas moins efficace.
On rit de voir les métamorphoses (surtout celle du Schtroumpf grognon) et les métamorphoses qui s'annulent les unes les autres.
Mais l'histoire, axée sur ce seul fait qui demeure inexpliqué - d'où sort cette poule aux oeufs magiques, pourquoi son pouvoir, serait-ce une nouvelle trouvaille alchimique de Gargamel? - tourne vite court et choisit une fin drôle mais donnant l'impression du gag de trop au lieu d'exploiter son sujet intéressant plus en profondeur.
Une bonne histoire donc mais qui reste trop superficielle.


2- Le Faux Schtroumpf (7/10)


Une nouvelle fois, une excellente histoire qui ne trouve pas un développement suffisant
au regard des possibilités dont elle est prégnante, cela au profit de la brièveté qui laisse le lecteur
sur sa fin.
Gargamel, plus retors que jamais, après avoir envoyé une Schtroumpfette faire sa sale besogne, décide qu'on est jamais mieux servi que par soi-même. Il se change donc en Schtroumpf et sème le chaos au village des Schtroumpf.
Si l'idée est bonne et se fait annonce proleptique de l'histoire suivante en jouant sur le thème du double, elle semble aussi une réécriture de La Schtroumpfette en un peu différent. Cette différence aurait dû donner lieu à des ravages et catastrophes défiant celles peintes dans l'album qui est son modèle. Le comique se fait au détriment de la péripétie réelle et le potentiel d'un Gargamel Schtroumpf, s'il se fait bien sentir, est laissé à une série de pétards mouillés. Une péripétie / un gag qui y met fin.


3- Le Centième Schtroumpf (10/10)


C'est la réussite de l'album et l'une des plus histoires les plus abouties des Schtroupfs !
Débutant avec un recensement sous ombre de danse lunaire devant se faire à cent, l'intrigue
profite de cette situation initiale problématique pour s'emparer du mythe de Narcisse dont elle imite la tradition picturale (Narcisse par Watherhouse.
Et très vite, elle saute dans le fantastique avec le thème du double. Passant d'un Magritte ou d'un Caillebotte (Magritte/ Caillebotte) à un scénario digne de Lewis Carroll, Peyo joue aussi avec la typographie qui permet un jeu de lecture en miroir.
Indécrottable facétieux, il réserve à son lecteur un plaisant faux bouleversement en fin d'histoire, porté par un personnage qui le justifie de façon pertinente.
Une belle réussite sur le plan narratif et typographique !
Un très grand Schtroumpf !

Frenhofer
7
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le 3 mars 2016

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Frenhofer

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