Depuis ces débuts Urban a pris l'initiative de publier des collections d'albums par auteurs, afin de permettre aux nouveaux lecteurs un accès simple aux nouveaux lecteurs de lire des histoires en une seule et même collection, une seule et même numérotation. Parmi ces titres, Geoff Johns apparaît dans deux de ces collections, comme "Geoff Johns présente Green Lantern", et "Geoff Johns présente Superman", mais la première série de cette collection est ce volume de "Grant Morrison présente Batman". Là où Urban a été applaudit, c'est pour avoir eu les burnes de publier l'intégralité du run de Morrison, l'un des runs les plus long que je connaisse. Je tiens à préciser tout de suite que ma note est celle d'un jeune fan de comics qui a eu il y a quelques année le numéro "Superman/Batman 5" où débute ce run qui a été la première histoire de Batman que j'ai suivi en comics, et que donc, j'ai lu.

Grant Morrison c'est le genre d'auteur connu pour ses idées couillues, et originales, le genre d'idées que tu peux avoir mais tu te dis "Non, c'est stupide, personne ne lirait ça". Cet homme est taré, part dans ses délires sans avoir vraiment l'attention de te laisser le chemin indemne pour t'y amener, ça me fait penser à Mike Mignola, l'auteur de Hellboy. Morrison assume totalement ses délires, et arrive à les rendre sérieux et passionnant. Par exemple "All Star Superman" => Superman a le cancer, et va mourir à cause du Soleil. Quelqu'un m'aurait dit ça avant que je lises la série, j'aurais cru à une blague, et c'est désormais l'une des meilleures saga de Superman. Et ce génie a fait pareil pour le personnage de Batman.

Inspiré du récit culte de Mike W Barr et Jerry Bingham "Son of the Demon" dans lequel Batman a une relation amoureuse avec Talia suite à un bang un peu trop chargé, Morrison développe la suite de ce Graphic Novel pour modifier à jamais l'histoire de Batman. Ce fils, c'est Damian, tête à claque de première dans les premiers récits, ce personnage évolue grâce à Bruce qui l'élève et lui apprend les notions du bien et du mal, et la valeur de la vie, la nôtre et celle d'autrui. Par Damian, les intrigues et les mystères se développeront autour de l'objectif de la "création" de Damian, et pourquoi Talia l'a confiée à Bruce après qu'il ai été entraîné par La ligue des Ombres.

On assiste avec ce premier volume aux bases des 7 prochaines années à venir, sur le personnage de Batman, dont les conséquences se ressentent encore actuellement, sur la série Batman & Robin, dont le prochain arc se centre sur le retour du personnage de Damian. Bref, Batman poursuit sa lutte contre le crime, quoi de plus normal, lors d'une enquête sur le sérum de Langstrom, il rencontre Talia et leur fils, Damian, elle le lui confie, afin qu'il passe du temps avec lui. Son éducation bien entamé, Bruce devra tenir son rôle de père, de milliardaire et de justicier, tout en gérant son fils adoptif qu'est devenu Tim Drake, suite à la mort de son père biologique, lors de Infinite Crisis. La lutte entre Damian et Tim pour l'amour de leur père est d'autant plus poignante, si l'on se rappelle les cases de Identity Crisis, où Captain Boomerang tue le père de Tim et où Batman tient dans ses bras Tim.

Damian décide de porter le nom de Robin, de remplacer l'actuel, et devenir le fils de Bruce, mais également le fils de Batman. Bruce aura a gérer les relations dans sa famille de justiciers, en plus des crimes, car le Gant Noir se développe et Batman sera surmené dans les tomes à venir.
Un scénario provocateur, je me demande comment DC a pu accepter ça, même s'il s'agit de Morrison, mais le résultat est là, et j'adore ce premier volume, remplit de références aux aventures passées de la chauve-souris.

Le tout est sublimé par le trait de Andy Kubert, c'est pour moi, son meilleur travail sur un comics. Il a tenté récemment de rendre "hommage" à cette saga par une mini-série centré sur l'univers où Damian tient le rôle de Batman (une série nommée "Damian : Son of Batman") qui est beaucoup plus faible, au niveau du dessin, et surtout au niveau de l'histoire.

Cet album contient l'épisode 666 de la série "Batman", qui est l'épisode, toujours scénarisé par Morrison, de cet univers où Damian EST Batman, et Alfred, un chat (dont Kubert fait référence dans sa mini-série). On y trouve un Batman très violent, n'hésitant pas à tuer ses ennemis d'un seul coup, et surtout, très classe (oui, il a un costume remanié pour l'occasion).

Bref, cet album est un MUST-HAVE pour tout les fans de Batman. Un sans faute, même si l'on peut trouver quelques petites faiblesses sur la mini-série liée à "L'île de Monsieur Mayhew", où le final tombe à plat, alors que notre coeur bat à 100 sur 30 pages. Je ne reviens pas, ni sur mon avis, ni sur ma note, cet album est juste INCROYABLE ! A vous de découvrir le talent du très aimé, Mr. Morrison.

Créée

le 21 mars 2014

Modifiée

le 22 mars 2014

Critique lue 1.1K fois

3 j'aime

Watchful

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

3

D'autres avis sur L'Héritage maudit - Grant Morrison présente Batman, tome 1

Du même critique

L’Homme au bob
Watchful
1

Jamais, Tu ne chanteras plus, Jamais

"Aussi riche en connerie qu'une boîte de conserve d'OGM" - GreenPeace "Ca nous change du gras mou" - Cuisine Actuelle "J'aurais préféré manger des surgelés à Auchan" - Jean-Pierre Coffe "Oh putain,...

le 15 mars 2015

26 j'aime

5

The Crow
Watchful
10

Une carrière morte-née

Brandon Lee, après des films d'action assez moyen, va-t-on dire, accepte ce rôle après avoir lu le comics qu'il a adoré. Ce film de Alex Proyas, supervisé par James O'Barr l'auteur du comics, voit la...

le 7 nov. 2013

21 j'aime

Secret Story
Watchful
10

Merci qui ? Merci, Castaldi

Quand j'étais petit, j'aimais bien la télé. Il y avait pleins de dessins animés intéressants pour la plupart. C'était amusant, et dans le pire des cas divertissant. Pour les plus âgés, certains se...

le 13 oct. 2015

16 j'aime