Des entraînements au pilotage de robots de combat, une marraine de la pègre en pleine dépression et … un pilote de drone en situation de misère sexuelle absolue.


Changement de programme est le troisième tome de la sous-série Donjon Antipodes +, branche du Donjon qui jusqu’à présent, je l’avoue, ne m’a que moyennement emballé. Et malheureusement, contrairement à ce qu’indique le titre de cet album, ce n’est pas avec cet opus que mon manque d’intérêt pour Donjon Antipodes + va changer.


L’album réserve tout de même son lot de bons moments : plusieurs situations farfelues sont bien dans l’esprit de la série et donc bien drôles (le coup du pilote de drone dégoûté de se retrouver dans le corps d’un clébard, j’avoue j’ai bien ri), l’action ne manque pas (même si les combats ultra bourrins robots / démons sont à mes yeux quelque peu ridicules et peu passionnants) et les personnages principaux de ce cycle de Donjon continuent de prendre de l’épaisseur : Rubeus Khan continue de distribuer (et de prendre) des gnons et d’éclater la gueule à quiconque se met sur son chemin mais demeure hyper attachant en restant fidèle à ses principes de loyauté envers sa famille et ses amis ; Mimi est touchante en dévoilant ses sentiments à Rubeus malgré ses tentatives infructueuses pour le pécho et les râteaux qu’elle se prend et l’oncle Stanislas est un vrai « beau » méchant, une belle saloperie toujours habile pour raconter des salades et embobiner son monde, voire même zigouiller impunément quiconque va à l’encontre de ses intérêts. La présence de l’automate Cormor aurait pu également s’avérer savoureuse, mais hélas le personnage n’apparaît que sur la fin et n’est pas assez présent dans cette histoire, contrairement à ce que laissaient suggérer la couverture de cet album et la dernière page du précédent (Le coffre aux âmes, DA+10 001). Même chose d’ailleurs pour la mystérieuse Atlas, qui fait une simple apparition et dont on apprendra sur elle rien de neuf, ce qui j’avoue me frustre un peu, tant je trouve ce personnage fascinant.


Qu’est-ce qui fait donc que la lecture de cet album – et par extension celle de la branche Donjon Antipodes + dans son ensemble – ne soit pas plus prenante que ça ? Est-ce parce que l’action se déroule dans un monde industrialisé et capitaliste largement aussi pourri que le notre, ce qui incite moins au rêve que les ambiances d’héroïc fantasy ou de capes et d’épées des autres sous-séries de Donjon ? Est-ce parce que les personnages de Donjon Antipodes + ne sont pas au niveau de ceux des autres cycles de la série ? Ou bien est-ce parce que le dessin de Vince, s’il demeure agréable et parfaitement adapté au ton de Donjon Antipodes +, plein de bagarres sanglantes, d’explosions et de cascades en tous genres, n’a rien non plus de révolutionnaire et fait bien pâle figure à côté d’autres styles graphiques plus originaux ou novateurs que la série a pu proposer par le passé ? Ou tout simplement parce que Donjon sans le Donjon c’est étrange et finalement pas si intéressant que ça ? Sans doute un peu de tout ça à la fois.


_minot_
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le 18 oct. 2023

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