Tom Taylor continue de brasser du vide avec un concept qu'il traite toujours un peu n'importe comment.
On avait laissé Batman, la colonne vertébrale brisée par Superman. Puisque celui-ci n'est plus en état de représenter une opposition, c'est aux Green Lantern et à leur gardien que la série s'intéresse. Ces derniers voient d'un mauvais oeil le virage totalitaire du kryptonitens et sont bien décidés à intervenir. Dans l'ombre, Sinestro pointe son nez et vient conseiller Superman dans la bataille qui s'annonce.
C'est donc un tome assez court, qui se lit rapidement et qui ne raconte pas grand chose. L'affrontement final entre les Green Lantern et Superman fait un gros flop et se termine aussi vite qu'il a commencé. Superman devient de plus en plus un gros facho sans nuance, absolument détestable, et dont les décisions ne peuvent être cautionnées en aucune façon. On se demande toujours comment des héros tels que Flash ou Cyborg ne trouvent rien à redire à l'intrusion des héros dans le processus démocratique du pays ou sur l'emploi d'armes lethales contre des anciens collègues. Encore plus sur l'association de Superman avec un vilain tel que Sinestro, ce qui est en totale incohérence avec ses promesses.
En gros, tout le monde passe son temps à dire une chose et faire son contraire.
Et sur Terre, le commissaire Gordon utilise les pilules magiques volées à Superman pour contrer la milice mise en place par l'Homme d'Acier.
Tout ça continue donc de baigner dans la facilité, sans aucune réflexion de quelconque sorte sur une dérive ultra sécuritaire qui menacerait la liberté. Tom Taylor est incapable d'installer la moindre complexité dans son histoire et la lassitude s'installe de plus en plus.