Mais comment fait elle pour dessiner aussi bien ?

Si je donne une note aussi élevée, c'est simplement parce que le dessin m'a époustouflé. Après Pandora hearts, Jun Mochizuki commence une nouvelle série qui se déroule à Paris dans un milieu aux allures steampunk sous fond de vampires. Et bizarrement, ça cohabite pas trop mal, du moins au sein de ce premier tome. Je vous laisse imaginer les planches magnifiques que cela laisse présager, entre navire volant d'inspiration gothique et les immeubles haussmanniens. Vous ajoutez à ça le jeu de contrastes entre le noir et le blanc et le renversement qui a souvent lieu déjà présent dans Pandora Hearts, et vous avez des doubles pages à tomber.


Si du côté de l'histoire cela s'avère être un début un peu mince, l’intrigue possède quelques clichés et je ne suis définitivement pas convaincu par ces vampires, je pense que cela va s'améliorer par la suite, ne serait-ce que par l'effort sur la forme que la prend : un personnage narrateur qui raconte rétrospectivement ce qu'il lui ai arrivé, quitte même parfois à dévoiler au lecteur des éléments fondamentaux de l'intrigue.


Ce qui m'a accroché immédiatement - outre ce crayonné - c'est le duo de personnages qui s'installe assez rapidement. Vanitas est malicieux, menteur, plein de surprise et possède le charme d'un troubadour voleur capable de vendre des souliers à un cul de jatte. Le personnage narrateur permet de contrebalancer en étant plutôt du genre innocent, courageux avec un certain sens de la justice. Très vite une interdépendance se met en place au sein de l'histoire, mais pas seulement. Le narrateur - bien que loin de faire partie de la lignée des héros niais et creux des nekketsu - serait assez ennuyeux sans Vanitas, et Vanitas deviendrait vite insupportable sans son acolyte. Je ne cache cependant pas que ce duo de bellâtres charismatiques plaira probablement plus aux lectrices qu'aux lecteurs. Notons que malgré tout, les dialogues manquent parfois d'un peu de finesse.


Comme Pandora Hearts, le ton est léger la plupart du temps, l'humour est là en filigrane, mais à chaque instant on peut basculer vers un sujet plus sérieux, voir des scènes avec un ton assez grave. C'est un rythme auquel il faut adhérer, il faut aussi accepter de ne pas tout connaître dès le premier tome - voir de ne rien savoir sur certains sujets - et à n'avoir de réponses que bien plus tardivement dans la série. Dans l'ensemble c'est plutôt bien fait, je me suis assez vite pris au jeu.


En bref il s'agit d'un premier tome assez fidèle à la série précédente de Jun Mochizuki et j'ai tiré un réel plaisir à retrouver sa patte. Le dessin fait presque tout dans ce premier tome que j'ai lu avec une lenteur inhabituelle, de plus le tome est de très bonne facture - Ki-oon reste un super éditeur. L'intrigue est un peu mince, mais ce premier tome cherche à mon avis surtout à instaurer les personnages et cela fonctionne plutôt très bien. J'ai hâte d'avoir la suite entre les mains.

Fictifalcyone
8
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le 19 juil. 2017

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Fictifalcyone

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