Tout ça pour un timbre...
Une belle conclusion pour une intrigue pourtant partie sur des bases parfois douteuses (voir critique du tome 1).
Arborant les mêmes qualités graphiques que son prédecesseur, ce tome a en plus le bon goût de proposer de sublimes scènes d'intérieur comme d'extérieur, des situations variées et savamment rythmées et de distiller habilement son lot de révélations (quel message contient ce fameux timbre ? Quel rapport avec le 2ème bureau ? Avec la veuve Zarkoff ? L'espion Aquila ? Clémenceau ?).
Comment ne pas saluer également une conclusion étonnament émouvante au cours de laquelle l'auteur nous pousse à considérer toute l'intrigue depuis l'autre côté de la frontière et de la ligne de front ? Les Allemands, eux aussi, rêvent de la fin de ce conflit atroce, chez eux aussi des pères perdent leurs enfants et le pays perd des patriotes.
Et si les événements contés dans ce second tome vont parfois un peu trop vite et auraient peut-être mérité quelques planches supplémentaires, le tout se lit très bien et avec plaisir jusqu'à la fin, notamment grâce à un Silas Corey moins caricatural que dans le premier tome.
Un petit travail pour donner plus de prestance aux dialogues aurait sans doute permis à la réussite de cette conclusion d'être totale. On se contentera néanmoins aisément de celle qu'on a sous les yeux !
De bonne augure pour le nouvelle dyptique annoncé !