Ce qui est bien (ou pas) avec Low, c'est qu'on n'est jamais dépaysé avec eux. Pourtant, chacun de leurs albums sont de petites merveilles, et ce Things We Lost In The Fire est un sommet de leur discographie quasi parfaite. Pas le plus connu, ni le plus reconnu, c'est grâce à cet album que j'ai découvert le groupe.
Tout commence avec un "Sunflower" ou l'on voit se mêler les voix d'Alan Sparhawk et de Mimi Parker, c'est lent mais surtout magnifique. Ce titre fait partie des meilleurs de l'album, tout comme "Dinosaur Act" ou "Like A Forest", qui sont de fantastiques bijoux de pop. Certes, tout ça est joué au ralenti, (c'est du slowcore les amis), mais l'ensemble respire la perfection, les arrangements sont d'une justesse folle, les mélodies sont parfaites. Même quand le groupe ralenti encore le rythme, (oui c'est possible) sur des morceaux comme "Whitetail" ou "Closer", jamais ça ne devient chiant.
De manière assez paradoxale, ce disque est lumineux, m'évoquant de beaux souvenirs de fins de journées d'été, moments perdus à jamais de mon enfance, et qui semble resurgir le temps d'une chanson, notamment sur la bien nommé "July", instant de grâce absolue et surement plus belle chanson jamais écrite, véritable madeleine de Proust capable de me faire verser quelques larmes tout en souriant béatement.