Sacré récemment Chevalier des Arts et des Lettres par notre ministre de la culture Aurélie Fillipetti (que les générations futures n'oublient pas qui a commis cet acte), il fallait que je m'arrête sur le cas Shaka Ponk. Après tout, un groupe français obtenant cette décoration ça ne court pas les rues ! Première constatation après une rapide recherche, je vois que des quidams comme Christophe Maé, Carla Bruni-Sarkozy ou encore David Guetta ont eu ladite prestigieuse décoration qui devient tout à coup beaucoup moins prestigieuse ... Début d'appréhension.

Alors attaquons nous à présent à cet album. Déjà, la pochette. Bordel, qu'est ce que c'est moche. Alors oui, j'ai entendu parler d'un certain mauvais goût assumé de la part du groupe, mais là .... J'ai pleuré des larmes de sang rien qu'en posant mes yeux sur cette pochette. Puis on lit le nom des pistes. Alors je n'ai rien contre un peu d'originalité, au contraire, je suis même pour, c'est essentiel pour un groupe de se démarquer. MAIS UNIQUEMENT QUAND C'EST BIEN FAIT !!!! Là SP a voulu être cool, s'est dit "ouais, on est trop swagg, trop jeuns, on va faire comme eux hein", mais bande de sombres tâcherons, c'est une idée à la c** ! C'était peut être cool il y a 10 ans, pour les collégiens, et encore, là c'est ridicule, tout simplement. Mais bon, force est de constater que c'est cohérent avec l'extrême laideur de la pochette. Mon début d'appréhension se transforme en une véritable appréhension.

Et, mon Dieu, que cette appréhension était faible en comparaison du massacre à venir ... Les 2 premiers titres de l'album sont les "moins pires". En fait c'est un peu le couloir de la mort avant la chaise électrique. Ç'est dur, mais pas autant que ce qui va suivre. Je ne rentrerais pas dans le détail des titres, mais, après le saignement occulaire, c'est le saignement auditif qui se manifeste. L'album n'est qu'un goulbiboulga de saturation, voix de cartoon et autres recyclages foireux et indigeste (on peut notamment citer M0nkey On The Wall, une espèce de copier/coller/barbouiller des Black Keys).

On a là un album typique de ce qui se fait dans le "rock" d'aujourd'hui : une musique aseptisée, taillée pour les radios et les ados (et encore). Ça se veut dansant et festif, ce n'est que bruyant et agaçant. Jamais juste, toujours à côté de la plaque, un album qui n'a que 2 utilités : vous servir de réveil pour les horaires difficiles (faites gaffe de ne pas être à proximité d'un cimetière, c'est un disque à vous réveiller les morts), ou le traditionnel frisbee. Après je veux bien qu'on me dise "oui mais en live c'est autre chose, ça déchire sa race Shaka Ponk". Mais sache petit scarabée qu'un bon artiste live n'a jamais fait un Artiste.
Tovaritch
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le 25 mars 2014

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