
J'avais assez peur, pour cet album, de ne pas l'apprécier à sa juste valeur, n'étant pas un grand fan du Rock Psychédélique. En réalité, à part Interstellar Overdrive (qui n'en demeure pas moins une sublime odyssée spatiale de dix minutes), la plupart des autres morceaux tiennent plus de la Pop ou du Rock Progressif, laissant comme toujours une part à l'improvisation, permettant une évolution quasi-constante avant d'arriver à l'excellent compromis entre inventivité sonore et textes habiles (assurés par le génial Syd Barrett, qui signe ici son dernier album avec les Floyd)qui caractérise si bien le groupe. L'album regorge de petites pépites, tantôt expérimentales ( Pow R. Toc H), tantôt chatoyantes et entraînantes (The Gnome, entre autres...). D'un groupe surfant sur la vague psychédélique, populaire auprès des jeunes de l'UFO Club, Pink Floyd atteint enfin son statut de formation cultissime et novatrice pour, avec Atom Heart Mother, Meddle et plus tard the Dark Side of The Moon, devenir ce que l'on sait.