"You're face to face with the man who sold the world..."

The man who sold the world, troisième album de David Bowie, sort en 1970.

L'artiste fut révélé au grand public 2 ans plus tôt grâce au succès, Space oddity, tiré de l'album Space oddity. Ce deuxième album aux sonorités folk ne fut pourtant pas un succès commercial.

Il en fallait plus pour décourager un David Bowie qui n'a jamais douté qu'il parviendrait à "percer" tôt ou tard...

The man who sold the world est un album assez rock dans lequel Bowie "électrise" son propos.
Il faut se souvenir qu'au début des années 70, Led Zeppelin, Deep Purple et Black Sabbath rencontrent un grand succès en Angleterre.
A l'époque, Bowie lit beaucoup de bouquins sur la science fiction et l'occultisme (Aleister Crawley dont l'ordre du Golden Dawn influencera le premier morceau de l'album , The width of a circle, qui sonne plutôt heavy, tout comme Black country rock ou Saviour machine).
Composé de morceaux rock mais aussi de ballades étranges (All the madmen, After all, The man who sold the world qui deviendra un succès plus de 20 ans plus tard grâce à Nirvana), The man who sold the world est finalement un album assez cohérent produit par Tony Visconti , producteur mais également bassiste sur cet album.

Zen Zen Zen ouvre le chien....

Les thématiques abordées dans l'album sont la folie (All the madmen dans laquelle Bowie évoque la folie de son demi frère Terry, interné en hôpital psychiatrique), la science fiction, l'occultisme, l'homme supérieur d'après Nietzsche (The supermen).

L'album fut composé dans la grande maison d'Haddon Hall où Bowie vivait avec Angie, Tony Visconti et sa femme, puis enregistré à Londres.
Les morceaux sont composés par Bowie qui bénéficiera de l'appui de son nouveau guitariste, Mick Ronson, et de Tony Visconti pour finaliser l'ensemble des compositions.

L'album fut commercialisé sous 2 pochettes différentes, l'une d'entre elles montrant Bowie allongé sur un canapé revêtu d'une robe, première salve d'un Buzz à venir sur sa bisexualité.

The man who sold the world ne marchera pas mieux, coté ventes, que Space oddity.

Quant on y réfléchit bien, commercialiser l'album le plus metal de sa carrière révêtu d'une robe sur la pochette était tout de même assez risqué.

Ma note: 8/10