Je tiens à préciser qu'aucune objectivité ne sera permise dans cette critique. The Hives et moi c'est une histoire d'amour de longue date, depuis Veni vidi vicious. Tu peux me dire : "ouais, mais The hives font toujours la même chose", ce à quoi je répondrais "ce n'est pas ta chronique, si tu veux débattre, écris ta critique !".
Avec un peu de recul tout de même il y a peu de groupes qui ont été si constants dans leur énergie et leur qualité de composition. Bien que Lex Hives m'avait un peu freiné sur les premières écoutes, du fait de paroles répétées à outrance, mais qui, une fois le contrat accepté et vu le potentiel en concert, ne peut qu'être apprécié.
Sur ce nouvel album, j'avais une attente énorme (ouais, j'abuse des superlatifs, je l'avoue). Et la sortie du premier single "Bogus operandi" m'avait conforté dans mon attente démesurée, confirmé par "Countdown shoutdown". Le groupe a ensuite posté l'intégralité de l'album sur youtube, que je me suis refusé d'écouter, pour pouvoir mieux découvrir l'album une fois entre les mains. Et là. C'est exactement l'album que j'attendais. On y trouve un bon condensé de ce que fait the Hives depuis leurs débuts. On a donc "Trapdoor solution" , "step out of the way" qui auraient pu paraitre sur Veni vidi vicious, "Rigo mortis", sur le black and white album, "smoke and mirrors", "crash into the weekend" sur tyrannosaurus hives, "step out of the way" sur Barely legal... Ce n'est pas trop difficile d'intervertir les morceaux entre chaque album, étant donné la cohérence générale de la discographie du groupe.
Là où je tire mon chapeau, c'est que malgré tout ce temps passé (le premier album est sorti en 1997 !), le groupe arrive toujours à composer dans le même style, sans tester 50 nouveautés par album dont 49 ne fonctionnent pas. Alors, ok, ils n'ont pas fait beaucoup d'albums, privilégiant la scène au studio. Mais justement, le temps et le manque de rythme en studio fait souvent qu'on ne reconnait plus le groupe passé quelques albums. Chez eux, ça évolue sans innover, en conservant l'énergie, les tics de composition, la production garage/moderne. Et pour ma part, c'est exactement ce que je veux.
Mon album de l'année. Merci The Hives.