Tales of Creation
7.2
Tales of Creation

Album de Candlemass (1989)

Le désavantage d'avoir sorti un parfait classique comme 1er album c'est que ça reviendra vous mordre le cul pour probablement le reste de votre carrière et cela aussitôt que vous aurez le malheur de sortir une rondelle un petit peu sous la note de 10/10. Alors imaginez quand c'est vos DEUX premiers albums qui sont de véritables classiques et qui frôlent la perfection (ou qui le sont). Les comparaisons seront inévitables et le jugement sera sans (Mercy).


En effet: à la parution d'Ancient Dreams et de Tales Of Creation, le verdict est tombé. Nos suédois furent jugés coupables. Coupables de ne pas avoir été parfait. Coupables de ne pas avoir été en mesure de nous rebalancer un 3e et 4e album emblématique de suite. Coupables d'avoir réalisé en 88 et 89 deux albums seulement très bons. Mais comme je le disais dans ma chronique sur Ancient Dreams, comment voulez-vous claquer... ?


Enfin, le quatrième album du groupe ou le troisième avec l'ex-chanteur de Mercy, se situe tout de même dans la continuité d'Ancient Dreams. Ce "conservatisme" artistique constitue la force majeure de Candlemass, qui utilise cette fois-ci, un chef-d'oeuvre de Gustave Dore (Let There Be Light) comme "cover". Ce qui nous marque d'emblée dans celui-ci, c'est le son étoffé dont il est muni. L'accent est mis sur la virtuosité des musiciens et sur des structures un peu plus complexes que par le passé. Les chansons sont évidemment encore et toujours dans cet esprit épique doom metal, lent et intransigeant, portées par un Messiah en superbe forme. L'ensemble de l'opus se montre assez varié, alternant morceaux lents et mi-tempo, séparés par les trois intermèdes narratifs qui sont fort bienvenus sur ce concept-album.


Petite surprise en plus. La quatrième pièce est le réenregistrement d'Under The Oak (version originale sur Épicus) dont le dérangé Marcolin s'approprie complètement en tentant par tout ses efforts de nous faire oublier son prédécesseur Johan Lanquist. Mais c'est peine perdue, car la majorité des fans (et on ne saurait leur donner tort) aiment toujours plus l'ambiance triste et unique de la version originelle. J'ai adoré la triste intro de The Edge Of Heaven qui me rappela pour un court moment l'atmosphère de Nightfall. Pour ceux qui ne sont pas habitués au doom et qui se seraient platement endormis, la véloce Into The Unfathomed Tower vous réveillera en sûr saut! Un instrumental court, mais dans un style speed metal mélodique digne des premiers albums d'Helloween.


Finalement, j'ai très peu de reproches à faire à TOC. À part la finale de Somewhere In Nowhere. Mais pourquoi avoir amputé ce superbe solo à la fin? Un album puissant et quasiment excellent dans sont ensemble. Par contre, mis à part Into The Unfathomed Tower aucune des compos ne ressort du lot. Elles sont toutes uniformément appréciables contrairement à l'album précédent où, au moins la moitié des titres s'identifiaient comme étant des classiques, et ce dès la première écoute. En revanche, la production comme toujours est remarquable.


Ce Tales Of Creation fut hélas le dernier miracle vocal de Marcolin (avant la fin du 2e millénaire) entouré de ses quatre apôtres. Le Messie fut crucifié quelque temps après. Bon, maintenant cessez de perdre votre précieux temps sur mes (mauvaises) allégories et allez sur-le-champ écouter cet opus le volume à 10!

VolcanicWinter
8
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le 21 janv. 2018

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