Après avoir suivi leurs héros les Beatles et la vague psyché qu'ils ont lancé avec Sgt Pepper's les Oyseaux finissent par rapidement tourner en rond et par épuiser toutes leurs bonnes (et moins bonnes) idées. C'est alors que Dylan, un autre de leur héros, leur montre la voie : M. Zimmermann, toujours en avance sur son temps (dans les 60's en tout cas), tout comme d'ailleurs le Band, revient aux racines. On imagine très aisément la moue désespérée qu'a dû tiré leur manager, leur maison de disque etc lorsque les Byrds leur annoncent qu'après des années de dérives mues par leurs hallucinations, leur prochain album sera un album de Country pur jus ou ne sera pas... On comprend bien tout cela et pourtant, contre toute attente, ceux-ci nous sortent non seulement un album complètement original mais en plus celui-ci s'avère tout simplement prodigieux. Si tant est qu'on puisse croire aux miracles dans le petit monde de l'industrie du disque, celui-ci est sans doute l'un des plus impressionnants : alors même qu'ils explorent un genre jusque là quasi-inconnu pour eux (en tant que musiciens professionnels en tout cas), les Byrds signent une copie qui tutoie la perfection et qui ne saurait en aucun cas faire honte à qui la placerait entre un Hank Williams et un Johnny Cash. Alléluia !
taboun
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le 11 janv. 2012

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