Comme prévu, la suite de The Approaching Roar ne s’est pas fait longuement attendre. La formation basque tient un rythme de sortie effréné avec quatre albums en cinq ans. Et le plus fort, c’est que le groupe est en constante évolution, tout en gardant son style propre qu’on reconnaît dès la première écoute.
Succumb est donc un album de death blackisant assez moderne, tout comme ses prédécesseurs. Mais la musique d’Altarage semble devenir toujours plus subtile, plus profonde. Pour exemple, le premier morceau : pas spécialement accrocheur à première écoute, avec son espèce de non-riff un peu fuyant et difficile à cerner ; et pourtant, on se retrouve bel et bien happé par l’univers sombre et maléfique d’Altarage. Le second morceau montre que le groupe sait tout aussi bien faire dans le riff qui tue, sans tomber dans la simplicité.
C’est cette alternance de tendances qu’on retrouve tout le long de l’album qui n’a absolument rien de linéaire et ne tombe à aucun moment dans la facilité. Changements de ton, de tempo, de style de riff, donnant par moment dans l’ambient pur (Fair Warning), tout est fait pour répondre aux attentes d’un auditoire exigeant en matière de metal extrême dans toute sa modernité. On citera à ce titre le dernier morceau, Devorador De Mundos, dont la durée dépasse les vingt minutes, avec sa progression doom extrêmement lente et son côté ambient et bruitiste prédominant. Une conclusion magistrale et tout à fait dans la logique de cet album.
Je reste encore et toujours subjugué par le talent de ce groupe, qui n’a jamais fini de surprendre ; ou en tout cas, qui a surpris déjà sur quatre albums d’affilée dans un laps de temps très court. Pourvu que ça dure, mais je n’en doute pas.
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