J'ai beau connaître son visage, déjà à l'époque de Smog, lorsque retentit la voix de Bill Callahan, je vois un visage meurtri aux traits creusés, en noir et blanc, comme un portrait d'une Amérique qui se cantonne et que l'on à tendance à parfois oublier. Ils sont pourtant toujours là, à incarner à la fois chacun de nous, à la fois les esprits les plus éminents. Bill Callahan est le plus beau d'un village d'aveugles, et Sometimes I Wish We Were An Eagle sera sa plus belle peinture aux couches profondes et denses, magnifique pour qui osera s'en approcher.
Kristoffe
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le 23 déc. 2011

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