Les "Jeux" Sont Faits .

" On a commencé à analyser ce qu'on avait , on écoutait tout ce qui passait à la radio . On essayait de critiquer , on prenait tout ça en compte et on tentait de créer quelque chose qui avant , venait directement de nous . Les sociétés de production ont commencé à appeler Maurice (White) pour lui dire : "Maintenant , vous devriez faire ça parce qu'on ne veut pas perdre ce qu'on a trouvé" . Nous , on avait pas cherché ça . On faisait juste de la musique . quand on a commencé à le chercher , à poursuivre cet objectif , c'est l'a qu'on l'a perdu ." Phil Bailey .

"Le groupe était devenu tellement commercial. Ca commençait à nous embêter . On sentait qu'on se vendait , qu'on devenait le groupe aux costumes brillants qui fait des concerts à grosse production . alors que c'était juste la cerise sur le gâteau . Ça ne nous représentait pas vraiment . " Verdine White . On le sait , pour chaque groupe il y a une ascension ("Raise") et une descente . Et tout doucement , "Earth , Wind & Fire" a commencé à redescendre , et surtout quand la fresque des talent s'est délité . Clairement , "Raise" était l'objectif recherché de CBS d'en faire l'album le plus commercial qu'Earth Wind & Fire n'avaient jamais fait , un album synth-funk , d'une bonne musique d'ambiance cohérent avec son instrumentation , tout en répondant à l'échec produit de l'album précédent "Faces" . "Raise" a laisser des traces moralement et physiquement au sein du groupe . Mais , parlons du contenu de ce disque avant d'évoquer les départs des membres . L'ouverture comme avec "Let's Groove" . C'est un morceau qui avait déjà eu une existence à la fin des années 70 et qui figuré sur une face B d'un 45 Tours . Cette version de 1981 comporte beaucoup de leurs signatures . Mais il a étouffé la spiritualité noire et le côté mystique du groupe . Comme je l'ai cité au plus haut pour l'album "Raise" , l'objectif de "Let's Groove" était de faire un tube , pas de parler de spiritualité ou de la communauté noire . Et c'est ce qui s'est passé , au très vif succès en Europe . Cependant , ce changement commençant par un riff vocoder au son robotique à la fois post-disco pop et funk comprenant une instrumentation de synthé et de claviers ainsi que des guitares électriques , en a déçu parmi les aficionados plus jusqu'à dire que c'est la plus grosse tâche de l'album . Tâche qui est devenu incontournable . Ce onzième album note aussi le retour du guitariste Roland Bautista suite au départ de Al McKay , peu de temps après la sortie du double LP "Faces". Bautista avait joué pour la dernière fois sur "Last Days and Time" en 1972 . "Lady Sun" , le second morceau de "Raise" , est un morceau qui paradoxalement fait penser à un morceau de The Jacksons "Lovely One" , un morceau plein d'entrain et "Lady Sun" emboite et emprunte merveilleusement le pas . Puis , on enchaine à la ballade "My Love" . Efficace , et de bonne augure . Arrive le quatrième morceau mi - "Don't Stop til' Get Enough" mi "Workin' Day and Night" , le torrent "Evolution .. Evolution .. Evolution Orange !" . Ce second uptempo est diablement fantastique . Et on en enchaine sur cette de 0:25 sec , "Kalimba Tree" .Trop court , mais trop bon cet air qu'on a déjà dans la tête .Et juste après , même pas le temps de souffler s'enchaine les cuivres du Phenix Horns sur l'incommensurable de "You Are A Winner" et ce solo de guitare de Roland Bautista qui intervient à la minute et vingt et quatrième seconde arrive comme un plaquage au sol dans un ring de catch . "I've Had Enough " : "Pourquoi sentons-nous que nous devons alimenter le feu ? Nous sommes seulement rattrapés par notre désir, ooh ...

j'en ai assez, c'est juste trop dur... Pour continuer ainsi, alors je t'appelle ...Pour nous relever, le monde est dur ...Je suis si fatiguée et J'en ai assez ..." La spiritualité est encore de mise .

L'avant dernier morceau " Wanne Be With You" , autre mid-tempo après "My Love" arrive à bon point... Car , la conclusion arrive avec " The Changing Time" , troisième uptempo après ("Lady Sun" , "Evolution Orange"...) annonce la couleur rock énergétique à ce morceau ... Mais juste avant on entend en fond de retour générique, le retour du "Kalimba Tree" (je vous l'ai dit , l'air est encore dans la tete) et ça s'interrompre brut de pomme avec une intro guitare métalleux qui annonce le titre "The Changing Time" , s'enchainant sur un riff qui nous fait penser à un autre riff inversé de ce que Steve Lukather produira un an plus tard au morceau "Beat It" ... Le génie technique d'EWF à fait des émules dont Quincy Jones s'en est inspiré pour son écurie de production voire de lui même pour ses propres disques pour en faire des concurrents . Mais en réalité , EWF , n'en avait qu'un seul , et il était aveugle (je l'évoquerai à une prochaine critique de EWF) ... Bref , ce disque est nettement meilleur que la grande majorité des disques comparables sortis à ce moment là . Au prochain album , je vous raconterai les départs d'autres membres ou une forme de lassitude gagnait auprès de ces membres , et surtout de l'état physique et morale de son leader Maurice White . Mais ça , ce sera dans : "Powerlight" .