L’annonce du disque entre The Body et Dis Fig a de quoi déconcerté, tant les deux entités sont connues pour leur approche avant-gardiste et sans concession de la musique.


D’un côté, nous avons The Body, duo formé de Lee Buford et Chip King, défiant continuellement la conception de la musique, navigant dans un univers sombre, pesant, mais surtout un univers toujours ultra créatif. Sachant également s’entourer d’une myriade d’artistes aux univers variés, comme BIG|BRAVE est ses teintes drone folk, Assembly of Light Choir avec qui The Body a signé en 2010 son premier album « All The Waters Of The Earth Turn To Blood », qui reste à ce jour pour moi un disque des plus innovateur et marquant. N’oublions pas leurs collaborations que nous pourrons caractériser d’intenses avec OAA ou encore Thou.

De l’autre côté, nous avons Dis Fig, alias Felicia Chen, artiste avant-gardiste, poussant la musique électronique dans son aspect sombre et extrême, ayant prêté sa voix au producteur The Bug.


Le trio nous offre donc aujourd’hui l’album « Orchards of a Futile Heaven », un disque sur lequel The Body et Dis Fig décident de redéfinir la « musique heavy ».

Nous retrouvons ici une synthèse parfaite entre envolées planantes et lourdeurs synthétiques. Nous voici donc plongés dans un univers riche en textures sonores et autres ambiances obscures travaillées à la perfection.

L’œuvre résultante du travail du trio est encore une fois époustouflante dans son approche créatrice, dans son exécution ainsi que dans son rendu final.

Une production d’une grande qualité nous permet de nous enfoncer encore plus profondément dans un univers au mélodisme tordu et aux rythmes enivrants.

Que ce soit du titre d’ouverture « Eternal Hours » au très bon « Back To Water », clôturant le disque, nous ne pouvons que rester éblouis par la capacité qu’ont The Body et Dis Fig à créer une musique à la fois touchante et déchirante, une musique émotionnellement stupéfiante par sa beauté qu’il faudra réussir à dompter.


Un disque qui peut ne pas paraître facile d’accès au premier abord, mais qui mérite que l’on s’y attarde au risque de passer à côté d’une œuvre somptueuse et d’une richesse rare.



https://www.nodicemag.fr/the-body-dis-fig-orchards-of-a-futile-heaven/

Varg
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le 16 févr. 2024

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