Pas mémorable

Dans la série des albums de sept titres sortis par Kanye en 2018, j'ai déjà parlé de Ye et de Daytona. C'est au tour de Nas. Nasir, son douzième album, est sans doute celui que je réécoute le moins depuis sa sortie (quasiment pas pour être honnête), voyons donc pourquoi.

Nas a eu une discographie faite de hauts et de bas et Life Is Good présageait une fin de carrière du rappeur assez réussie, et c'est finalement six ans après avec un album de sept titres qu'il revient. Le problème est peut-être finalement la connexion entre Kanye et Nas qui n'est pas là. La production est assez réussie et a une vraie couleur (qui sera d'ailleurs un peu réutilisée sur Magic dont j'ai déjà parlé), mais est quelques fois beaucoup trop grandiloquente pour laisser de la place à Nas. Le rappeur semble donc assez absent parfois alors que quelqu'un comme lui devrait occuper l'espace. D'un autre côté, ses propos sont assez confus, ce qui n'est sans doute pas étonnant avec un Kanye à côté. L'album contient donc beaucoup de bonnes idées, comme les samples utilisés sur Cops Shot the Kid (ce qui sonne très Kanye Westien), Bonjour ou Adam and Eve mais cela ne reste pas ce que l'on attend pour Nas. On sent donc Ye qui ne s'adapte pas au rappeur et Nas un peu confus ce qui n'aide pas à rendre ce projet mémorable. On ne passe tout de même pas un mauvais moment à l'écoute de Nasir.

Finalement, l'album est assez oubliable, mais contient beaucoup de bonnes idées.