Magick Brother
6.7
Magick Brother

Album de Gong (1970)

La nomenclature de la pochette ne fait pas de doute, c’est bien le premier album de Gong, même si le nom des fantasques duettistes est précisé en toutes lettres.
Le groupe Gong fera parti du fantastique festival d’Amougies en Belgique c’est donc tout naturellement que Jean Georgakarakos, co-fodateur du label Byg et organisateur du festival, ira démarcher le groupe pour un contrat de trois albums en 1969.


Daevid Allen, Australien d’origine, devait traverser la Manche pour rejoindre le groupe Soft Machine dont il faisait parti, mais il se fera refouler par la douane, son passeport n’étant pas en règle, on évoque la photo d’une statue du Bouddha à la place de la sienne, certains, moins romantiques parlent d’un passeport périmé… Quoiqu’il en soit, à quelque chose malheur est bon puisque, suite à ce coup du sort, Daevid sera à l’origine de l’un des plus fantastiques groupes français. Sa compagne Gilli Smyth au chant et au « space whisper » (effets spatiaux déformant sa voix), signe tous les titres, mais l’écoute révèle une (très) forte influence sur les compositions de la part de Daevid Allen.
Didier Malherbe est déjà là, plutôt en accompagnateur, mais son influence ne cessera de grandir dans le son du groupe, plus étonnant, Rachid Houari, le batteur, vient des studios de Claude François ! Tradition BYG oblige, deux jazzmen, Narada Burton Greene et Barre Philips, passeront dans les studios pour accompagner le groupe chacun sur un titre.


C’est un album un peu à part dans la discographie de Gong, il est composé de courtes pièces gravitant autour des trois minutes, l’ambiance est assez folk ou pop, finalement peu d’envolées rock (un peu quand même), mais déjà un côté déjanté assez prononcé et une bonne dose d’influence psychédélique, certains titres sont carrément planants. On peut penser aux deux premiers albums de Soft Machine ou aux premiers enregistrements du Floyd avec Syd Barrett s’il fallait chercher des références.
Même s’il n’atteint pas les sommets des successeurs, un bon album tout de même, du genre auquel on s’attache au fil des écoutes, sans même s’en apercevoir…

xeres
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le 1 janv. 2017

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