Love
7.2
Love

Compilation de The Beatles (2006)

... et elle est excellente !

Love réalise un mashup explosif des morceaux les plus marquants de la fantastique carrière des Fabs... Autant dire qu'en un peu plus d'une heure, on se prend en pleine face un concentré du meilleur de la musique moderne. Tous les enregistrements mixés pour l'occasion sont des originaux, pistes officielles ou chutes de studio, c'est donc l'histoire autant publique qu'intime du groupe qu'on y trouve. Plutôt rassurant de savoir que c'est George Martin qui a produit l'album, producteur et amis du groupe parfois surnommé le 5° Beatles.

La richesse du mixage rend le tout étrangement péchu, Julia se change en punk quand on lui additionne les guitares de Helter Skelter (je dis n'importe quoi mais c'est un peu l'idée). L’inattendu se cache après chaque mesure : des guitares, des chœurs, des figures rythmiques apparaissent ici et là, créant des morceaux mutants et délicieusement anachroniques. Tout garde une cohérence assez impressionnante vu la variété des styles qu'on y trouve.

Il faut avoir l'oreille fine et une connaissance solide des Beatles pour capter les samples de fond parfois issus de chansons peu connues du grand public. Les cuivres de Savoy Truffle, les beats de I am the Walrus, les voix inversées de Sun King (éminemment audacieux), le clavecin de Piggies, le solo de While my Guitar Gently Wheeps... Il être un apôtre du culte scarabéesque pour connaître ces morceaux. Et pourtant à la fin de l'album on oublie tout. En fait je ne me souviens de rien, incapable de me rappeler quelle chanson est mixée avec quelle autre. Pourtant chaque nouveau morceau que j'y ai reconnu au fil de l'écoute a fait mouche, précisément apparu là où il collait avec le reste

Attention, ça ne veut pas dire que seuls les experts peuvent apprécier, tout l'album passe en un éclair, avec des sonorités vraiment modernisées par le mixage. Certains morceaux très smooths dans leur version originale sont électrisés par les samples qu'on leur ajoute, à l'inverse d'autres sont rendus plus planants. D'autres encore sont strictement les originaux à l'exception des transitions. Enfin, les tubes sont bien là, et n'importe qui qui n'a pas passé sa vie sur une île déserte saura les fredonner.

J'avais peur, c'est vrai, en appuyant sur play. Au final cet album m'a soufflé. A vrai dire j'ai vécu un moment incroyable en l'écoutant, ressorti avec un smile et presque une petite larme. Il aurait pu durer au moins deux heures de plus.
Bebertino
10
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Créée

le 12 août 2014

Modifiée

le 12 août 2014

Critique lue 279 fois

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Bebertino

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