Après sa signature en 2004 chez Def Jam, le rappeur-trappeur (voire plutôt trappeur-rappeur) faisant partie des gens se disputant la paternité de la trap: Jeezy, T.I et Gucci Mane (dont j'ai parlé dans la précédente chronique) sort son troisième album studio.
Si on pouvait résumer Let's Get It: Thug Motivation 101, ce serait une musique de célébration. Jeezy est absolument triomphant sur le long du projet, ce qu'il marque grâce aux productions épiques, aux refrains et aux lyrics sur la motivation. On est sur un album hymne du hustle et le message nous transperce tout le long de l'écoute. Le vendeur de drogue est devenu une star du rap et est complètement dans la cour des grands, ce que l'on peut voir par exemple avec le remix de Go Crazy où Jay-Z est complètement royal. Coté production, la trap n'a rien à voir avec celle de Zaytoven dont je parlais sur The Burrprint mais est beaucoup plus triomphante, bien que l'on retrouve les mêmes producteurs sur cet album, à savoir Shawty Redd et Drumma Boy, mais on peut dire que la trap a eu le temps de changer, surtout dans son son, entre 2005 et 2009. Jeezy arrive même à s'offrir des tubes comme l'excellent Soul Survivor avec un excellent Akon. Côté invités, on a du beau monde comme par exemple Bun B et Mannie Fresh (qui produit aussi bien sûr le morceau). Cet album semble être un accomplissement pour le Sud et aussi la trap, montrant que le style peut s'imposer en tant que branche importante de ce rap. Mon son préféré est évidemment l'intro.
Finalement, j'adore cet album qui ne semble même pas si daté pour un projet de début de la trap. Peut-être qu'il est un peu long mais c'est tout ce qu'on pourrait lui reprocher.