Lalibela
7.4
Lalibela

Album de The Pyramids (1973)

The Pyramids – Lalibela (1973)


A la faveur d’une réédition récente sur le label Strut, voici le premier album de la formation « The Pyramids », « Lalibela » paru en soixante-treize. Avant d’aller plus loin, précisions que cette réédition est une intégrale appelée « The 1970s Recordings », elle comprend les trois albums officiels de la formation, celui-ci, « King of Kings » et « Birth / Speed / Merging Suite » ainsi qu’un live inédit « The Pyramids: Live At KQED, 1975 ». Le tout est remasterisé et sort au format vinyle ou Cd, avec version numérisée associée si on passe par bandcamp.


The Pyramids – The 1970s Recordings (2022)


On souligne particulièrement le rôle d’Idris Ackamoor, présenté comme le leader, il joue des saxophones alto et soprano, du bailophone, des talking drums et des marocan kay drum. Margaux Simmons aka Margo Ackamoor est flûtiste, elle joue également du piccolo et des percus, Kwame Kimathi Asante est à la basse, à la harpe ougandaise, au tambour éthiopien et à la flûte de bambou. Masai est signalé au sax soprano, à la flûte de bambou et aux percus, Hekaptah est à la conga et aux percus et enfin Marcel Lytle est batteur et percussionniste.


A l’énoncé des instruments on constate qu’une grande place est octroyée aux instruments de rythmes et de percussions, il faut dire que ces jeunes gens sont étudiants à l’Antioch College dans l'Ohio et qu’ils ont effectué pendant leurs études des voyages à travers l'Éthiopie, le Maroc, l'Ouganda, le Kenya et l'Égypte et croyez-moi, ces gars-là ont tiré un immense profit de leur périple africain.


Du début à la fin de l’album c’est toute l’Afrique qui vibre ici, ce premier album est avant tout un album de percussions, comme indiqué dans la liste au-dessus beaucoup de ces instruments viennent d’Afrique et sont originaux, pas de ceux fabriqués en série. L’ambiance est essentiellement tribale, elle respire la danse et la chaleur, la fête également bien que l’album soit enregistré entièrement au Schumacher’s Studios, en juillet soixante-treize.


Si vous n’aimez pas les percussions abstenez-vous, mais si, comme moi, vous en êtes friands, c’est un vrai régal, d’autant que les solistes trouvent ici une assise idéale, du coup, Idris au sax et Margo à la flûte s’en donnent à cœur joie. C’est également un album tout désigné aux amateurs de flûtes, elles sont de toutes sortes et très à la fête sur cet album, les saxophones également !


Une très belle réussite, un album proche des racines et un bel hommage à l’Afrique, un grand album des années soixante-dix, mais, alors, nous ne le savions pas encore…

xeres
9
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le 7 mai 2023

Critique lue 6 fois

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