3 ans après l’ultra décevant The comedown machine, les Strokes sortent par surprise cet ep "Futur present past". Le fan de la première heure se demandera s’il s’agit d’un sursaut inespéré, chant du cygne ou début de la fin ? Un peu des trois en réalité. Les beaux restes l’emportent, mais on sent l’identité d’un groupe qui s’efface devant les envies de son leader.

Drag queen : Intro lancinante qui prend son temps, Drag queen est un morceau menaçant qui explose tout ce qu’ils ont proposé depuis au moins 2 albums. C’est aussi l’empiètement de The Voidz sur les plates-bandes des Strokes, jusqu’ici épargnés par les désirs de caniveau de Julian. Pas fan du side project de Juju, il a pour le coup bien fait de salir un peu le son des Strokes avec ce morceau qu’on imagine parfaitement sur une B.O de film postapo des 80's. (80's people dancing allllwayys getting right).

Oblivius : remarquable chanson “catchy” (j’essaie de m’interdire le plus possible les anglicismes au premier degré, mais le mot “entrainant” est vraiment trop ringard.), avec un riff d’intro qui rendra mabouls les apprentis guitaristes, refrain à chanter la main sur le cœur et à pleins poumons. Seul méga bémol, le passage évidemment dispensable Daft punkesque à 3'9 qui est bien vilain. Mais cet “Unchain me...” De Casablancas donne des frissons. Sur le remix de Fab, pourquoi pas.

Threat of joy : premier morceau depuis une éternité qui renoue avec les temps fastueux où Casablancas se prenait pour Lou Reed. À se demander si le morceau ne date pas de 2001 et qu’il avait été oublié dans un coin après un déménagement. Si la vie avait été mieux faite, leurs derniers disques seraient peuplés de morceaux comme ça, qui sans égaler The modern age, Last night ou Hard to explain feraient passer de chouettes moments.

On en vient même à croire qu’ils vont complètement redresser la barre que le prochain LP, et que l’avenir est peut-être radieux pour eux au final. Les Stones n’ont-ils pas sorti Some Girls après Black and Blue et Goats head soup Et puis 4 ans plus tard...

On va opter pour le chant du cygne donc.

Negreanu
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le 13 sept. 2023

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Negreanu

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