J’ai découvert Fiona Apple un peu par hasard en même temps qu’un autre artiste que j’affectionne énormément, Flying Lotus, en 2012 quand j’adorais me perdre un peu partout sur Internet, ces découvertes furent rendues possible grâce à la chaîne du critique musical américain connu sous le nom theneedledrop que l’on ne présente désormais plus.


J’ai donc commencé avec The Idler Wheel puis je me suis aventuré dans sa discographie, assez mince, mais extrêmement qualitative et deux de ses albums sont très rapidement devenus mes favoris à savoir le fameux The Idler Wheel et When the Pawn que je considère à titre personnel comme de véritables chef-d’œuvre, aussi bien en terme d’instrumentalisation que des paroles.


Ca fait donc huit ans que l’on avait plus eu de nouvelles de Fiona Apple et que je suis tombé amoureux de son univers si tourmenté et cathartique , si ce n’est qu’elle a clôturé son compte Twitter suite au décès de l’un de ses chiens et que sa peine était incommensurable suite à cette perte.


En ce début d’année, de nombreux bruits et indiscrétions se faisaient de plus en plus entendre quant à un très probable retour de Fiona Apple sur le devant de la scène musicale. Quand ? Quand elle se sentira prête. Et puis il y a quelques semaines de ça, elle fit un retour sans crier gare avec ce Fetch The Bolt Cutters. J’étais tellement heureux de retrouver cette artiste qui m’avait tant manqué parce que, putain, huit ans c’est long !


Je lance l’album ,les deux premiers morceaux sont absolument excellents et puis, au fur et à mesure que l’album continue, mon euphorie décroît progressivement.
Alors je mets cela sur le compte de la première écoute, que l’album va bien finir par me parler, que j’arriverais enfin à faire corps avec, ect, ect...
Mais que nenni. Je trouve que cet album est extrêmement plat et qu’il joue bien trop sur la répétitivité au niveau des paroles que rythmique sur énormément de morceaux, à tel point que j’ai parfois eu beaucoup de mal, au fil de mes écoutes, à terminer l’album tellement je le trouvais interminable.


Alors, j’ai voulu me donner du temps, un peu de recul et de réflexion, disons que je ne comprenais absolument pas la démarche artistique de cet album. Et je ne l’ai probablement toujours pas touchée des doigts, je suis encore à des années lumière de la comprendre malgré quelques éléments un peu bateau qui expliqueraient pourquoi : L’envie de Fiona de se renouveler, l’envie de proposer un album différent de ce qu’elle a pu faire auparavant et qui soit bien plus difficile d’accès que ses précédents...


Car, en effet, cet album ne ressemble en rien à ce qu’elle a pu faire auparavant comme il est essentiellement caractérisé par des sons de percussions, de la répétitivité et surtout beaucoup d’expérimentation vocales et sonores plurielles rendues possibles grâce au mixage et la modulation vocale de Fiona. (Ca doit bien être la première fois que je l’entends rapper sur un morceau)


Et c’en est bien évidemment extrêmement déroutant que j’ai, à mon échelle, du mal à considérer cet album comme le meilleur qu’ait pu réaliser Fiona Apple.
Il a certes énormément de qualités propres, il contient d’excellent morceaux et est unique en son genre, mais ne m’a pas parlé, charmé et même si l’écoute de cet album au fil de mes nouvelles tentatives est de plus en plus plaisante et que j’arrive un peu plus à faire corps avec, je le considère comme étant loin d’être « attachant » mais, à défaut de cette qualité, extrêmement mémorable.


Un album clivant pour sûr mais qui mérite qu’on s’y attarde longuement dessus du fait de son caractère un poil rigide au premier abord.

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le 2 mai 2020

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