Drones
5.3
Drones

Album de Muse (2015)

Muse nous avait promis un retour aux sources, c'est-à-dire le come back tant espéré de son rock tantôt hard tantôt planant mâtiné d'influences issues de la musique classique. C'est avec ce son là que j'ai découvert le groupe, du haut de mes treize ans, et que je me suis dit : "Ok, peu d'amis connaissent et aiment mais un jour, ce sera une machine à tubes. En attendant, je le classe parmi mes favoris."


A l'écoute du titre d'ouverture, "Dead inside", on pense à un foutage de gueule. C'est électro-pop à souhait, du pur Panic Station. Dead inside, - Mort à l'intérieur - un aveu ?


Vient ensuite le Psycho qui a inondé les ondes, très représentatif de l'état d'esprit de l'album. Certes, les autres titres montreront que "Dead inside" était trompeur, que les guitares sont bel et bien à nouveau de la partie, mais dans l'auto-caricature uniquement ! Ainsi, le morceau phare de l'album s'articule autour du riff de clôture de la version live de Stockholm Syndrome. Niveau inspiration, de la part d'un groupe capable du meilleur, on a déjà vu mieux...


Les autres titres révèleront eux aussi le vrai visage de l'album : du collage de notes de guitare vénère tirées de Origin of Symmetry et plus encore d'Absolution, le disque qui a entamé la longue descente du groupe dans l'enfer consumériste malgré ses qualités musicales évidentes. Assez donc pour nous rendre nostalgique de la belle époque mais quand même pas pour former un bon album !


On flirte carrément avec le putassier quand surviennent les choeurs copiés-collés de Queen sur Defector et quand résonne le sifflement paresseux sur The Globalist qui, avec son riff monumental, avait pourtant tout pour être un excellent morceau.


A part ça, Revolt est entraînant mais sirupeux et simpliste et Aftermath est beau et agréable mais vite lassant.


Reste Reapers qui se la joue hard, mais toujours en pompant, quelque part entre AC DC, les Red Hot et Rage Against the Machine. Rien de nouveau sous le soleil donc. Sauf peut-être avec The Handler, ses effets de basse et son côté hypnotique qui abandonne le carcan pop au profit d'une timide expérimentation sonore. C'est peu mais tout de même réjouissant...


Alors, Muse : "Mort à l'intérieur ou pas ?".


Le prochain album pourrait être décisif...

Florian_Houdart
6
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le 27 juin 2015

Critique lue 320 fois

Florian Houdart

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