Ah, Katechon. C’est vraiment le groupe que j’ai raté au dernier NWN! Fest ; et je m’en veux encore…
Dans ce style de rétro death blackisant, on ne trouve pas beaucoup de représentants de la Norvège ; c’est pareil pour le death metal en général, d’ailleurs.
Mais Katechon fait figure d’exception non seulement à cause de sa nationalité, mais également –et surtout- par ses œuvres de caractère. Déjà, le graphisme des pochettes qui ne laisse personne indifférent ; c’est encore le cas pour ce dernier album. Après, musicalement, le groupe ne fait pas vraiment quelque chose d’original mais le fait très bien, avec un riffing convaincant et une énergie evil débordante. On relève des influences death, black, mais aussi thrash et crust ; Katechon apparaît dès lors comme une très bonne synthèse de tout ce qui se fait de bien dans ces différents styles.
Mais parlons donc plutôt de ce dernier album.
Coronation se montre d’emblée plus agressif que son prédécesseur : le son est plus percutant, les riffs plus incisifs, la hargne du groupe est à son paroxysme.
Franchement, je n’arrive pas à me lasser de ce disque ; il y a tellement de passages terribles, de riffs assassins, limite plus techniques qu’avant en plus.
Même si l’up tempo et le riffing trémolo sont majoritaires, Katechon sait aussi varier un peu son jeu avec des passages mid tempo et des arpèges en son clair –comme c’est le cas sur Humanity Disease, par exemple- avec quelques solos et des lignes de basse bien audibles.
La voix écorchée de L:O∴V∴ ressort aussi davantage dans le mix, sans doute en partie grâce à un petit effet de réverbération bien senti.
Ici, pas de fioriture, d’interlude ou de passage ambient ; la musique est très épurée et le côté agressif n’en ressort que davantage. Le disque est assez court (moins de trente-cinq minutes) mais tout aussi intense.
Dès le début de sa carrière, Katechon a su montrer des qualités indéniables de composition et d’interprétation. Avec ce Coronation, le groupe norvégien semble avoir atteint son meilleur niveau jusqu’ici, avec une violence accrue et une intensité proche de ses premières démos.
Un autre incontournable du style rétro death l'année 2015.
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