City of Echoes
6.8
City of Echoes

Album de Pelican (2007)

Depuis que j’ai découvert Pelican, une chaude soirée d’août 2004, lors de leur premier passage strasbourgeois, je fonde de nombreux espoirs en leur avenir musical et en la probabilité qu’ils deviennent incontournables au sein de la scène « Post », comme le sont Isis, Neurosis ou encore Cult of Luna. Ce nouvel album « City of echoes » rafraîchit néanmoins mes ardeurs et remet, selon moi, à plus tard la domination des petits gars de Chicago.

Pelican était pour moi une formation qui pouvait, pour le moment, se targuer d’une évolution parfaite. En effet, entre leur premier Ep et l’époustouflant “The Fire in Our Throats Will Beckon the Thaw“, le groupe a su évoluer et faire progresser sa musique tout en conservant la magie intacte. « City of echoes » brise donc cette belle progression, comme si le groupe avait voulu le temps d’un album (je l’espère) se laisser aller à la paresse et remettre à plus tard son évolution.
Le principal reproche que l’on peut faire à cet album c’est sa fadeur et son manque cruel d’originalité par rapport à “The Fire in Our Throats Will Beckon the Thaw“, dont on a parfois même l’impression d’entendre les faces B. A l’image du titre eponyme, les sonorités sont les mêmes, les ambiances sont les mêmes et les riffs sont extrêmement proches. Bref, on a vraiment un arrière goût de déjà vu que l’on ne peut tolérer avec un groupe de la trempe de Pelican.
L’autre regret que l’on peut avoir à l’écoute de « City of echoes », c’est la qualité du batteur. On est en droit de se demander si sa technique est limitée ou s’il fait exprès d’être inintéressant. Un jeu de batterie plus développé et plus puissant serait un apport considérable à la musique des américains.
Reste néanmoins que l’écoute de cet album n’est pas non plus une punition et qu’on y trouve des bonnes idées, comme la suite des travaux acoustiques du groupe avec « Winds with hands » ou encore « Dead between the walls » et « Lost in the headlights », des titres puissants et accrocheurs, se rapprochant de leurs débuts.

Voilà en ce qui me concerne une belle déception, qui sera je l’espère bien vite oubliée. Pelican est capable de mieux, nettement mieux.
Elrickh_Peterss
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le 20 févr. 2014

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