Elle rallie parfaitement le classique au jazz et à la soul avec aisance -groove- et grâce.

Elle a 25 ans. Elle connaît et respecte les conventions du jazz; son instrument est toujours au premier plan devant l'objectif. En plus, elle est belle. Une véritable mannequin, cool, glamour, et un sourire eclatant sous sa masse de cheveux. Pour combler le tout, une contrebasse instrument à vénérer si vous ne le faites pas déjà.
Wonder Woman du jazz dans les starting-blocks.
Elle a joué trois fois devant Obama qui en est fou, à la Maison Blanche et à Oslo, notamment lors de la remise du prix Nobel de la paix au Président. Elle a aussi fait une apparition à la télé en l’honneur de Prince, aussi fou d'elle que le Président des States.
À 16 ans, elle vivait déjà de la musique, à 20 ans, elle est prof de contrebasse, et pas n'importe où... Prof de contrebasse à Berklee, les gars, au College of Music de Boston, la plus prestigieuse des écoles de jazz in the woooorld ! Avant d'intégrer l'équipe enseignante de cet établissement d’élite, elle y a été élève en basse. Avant tout ça, Esperanza a fait du violon (comprenez mieux mon Amour pour sa boule afro), la version miniature de la contrebasse. Pour résumer : elle est douée, précoce, hyperactive, elle joue du classique à l’oreille (harmonique incroyable) et compose. Mordue de musique et la mordant en retour.
YES SHE CAN

Chamber Music Society. Son troisième album reflète une inspiration multiple qui part aux quatre vents du style surtout son talent du mariage scandaleux. OK, elle est contrebassiste mais Chamber Music Society n’est pas un album dédié à son instrument, mais plutôt à sa voix claire et bues-esque qui fuse terriblement dans les aigus. Chaque titre dépasse le jazz pour initiés, et évoque tantôt la soul classieuse de Roberta Flack (et elle nous kills bien softly, elle aussi), tantôt les romances de Broadway ou même la bossa brésilienne de Marcia Maria, du Quarteto Em Cy, voir même du spécimen spécialiste Chico Buarque - avec une extrême agilité de tout mélanger.

En effet, elle est très à l’aise, funambule sur les cordes d’un orchestre de chambre avant de dévaler celles de sa contrebasse avec un groove tellement, tellement irrésistible. Afro-Américaine, Hispanique, et trilingue avec ça -Anglais, Portugais et Espagnol- sans parler de sa multifonction de chanteuse-contrebassiste-compositrice-productrice, d'origine totalement incontrôlée Esperanza invente pour le jazz un avenir idéal. Cherchez le disco.
ahlasuze
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le 20 janv. 2013

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