The Last Episode

Aucun commentaire pour cette album ? Incroyable . Ce Apocalypse 91 est un peu le vilain petit canard de leur trilogie magique et on se demande finalement bien pourquoi.

Peut être parce que la révolution est déjà passé, tout simplement...

Moins bordélique et dense que le "fear of a black planet" mais toujours aussi féroce, le groupe nous offre ici une suite direct de leur 'It takes a Nation" et c'est tout aussi réussi.

Si la musique du groupe ne perd en rien sa puissance, elle part peut être un peu moins dans tous les sens. Elle se fait disons un peu plus resserré, plus épuré aussi.

On note sinon à partir de ce disque l'introduction de divers musiciens additionnels, ce qui donne à la zique de Public Enemy un son un peu plus rond, plus organique (même si de ce coté là, ce sera encore plus flagrant sur la plupart des albums qui lui succèderont) et un coté un brin plus Funky.

En tout cas, les lyrics sont tout aussi féroces, voir même plus que d'habitude. Même Flavor Flav qui avait l'habitude de détendre l'atmosphère nous la joue engagé ici avec son "I don't wanna be called Yo Nigga" et son instru rétro.

A part le titre introductif (Lost At Birth) qui nous cassent un peu les oreilles avec ses putains de sirènes stridentes, il y a vraiment que du très bon ici. Du Up tempo puissant en diable avec "Move", des "hits" qui n'ont pas grand chose de commercial comme le pesant 'Can"t Trust It", un "Nightrain" bien pêchu où encore ce "By The Time I Get To Arizona avec son instru de Funk lourd.

Comme d'habitude, ça pétarade à tous les étages avec un contenu bien varié et il est difficile d'ignorer sur "l'Apocalypse 91" le titre qui clôt cette album : le fameux "Bring Tha Noize", mélange de rap et de thrash métal avec le groupe Anthrax. Quelle baffe ! Une réussite total qui prolonge ce qu'avait tenter Aerosmith et Run Dmc mais qui annonce aussi le meilleur et surtout le pire avec les RATM et la naissance du néo métal.

Album un peu plus court que les précédents et plus épuré, cette Apocalypse 91 est une réussite incontestable qui montre et confirme que Public Enemy mérite totalement sa place de number one. Le succès sera au rendez vous ... mais il se profile déjà à l'horizon de nouveaux rappeurs avec un autre style et un autre contenu qui ne vont, hélas, pas tarder à reléguer le groupe de Chuck D au rang de vieux dinosaures.