Pesante et tortueuse, la partition qu’offrent Marco Beltrami et Anna Drubich aux histoires effrayantes d’Alvin Schwartz ne manque ni de puissance horrifique ni d’envolées lyriques qui viennent restaurer au sein de la noirceur une forme d’aventure humaine. Alors il y a d’abord ce petit thème joué principalement au violon et qui trouve dans la piste 16 intitulée « Stories Heal Stories Hurt » son expression la plus fragile. Ensuite resplendit le thème principal porté par une voix de femme, comme incarnation du spectre venu hanter nos jeunes héros : il semble envelopper le long-métrage, traverse deux morceaux seulement, le premier situé au début (« Hospital Visit »), le second placé en guise de clausule (« The End »). Surtout, la grande force de la composition réside dans sa capacité à conférer par des textures sonores une identité à chacun des monstres et des situations qu’elle habille, de sorte à renforcer leur puissance à l’écran. Scary Stories to Tell in the Dark est une belle création horrifique, signée de main de maître.