J'entends la mort

Il était attendu parmi les adeptes de l’électronique, le successeur de Flashmob fait enfin son entrée sur le marché. Et on peut dire que le Dj a mis le paquet ! Jamais un album n’avait aussi bien porté son nom, Rave age est taillé pour les nuits interminables. Et là, on va parler de quelque chose dont on n'a pas l’habitude : l’évolution positive d’un artiste. Habitués à une électro saine, propre, émouvante, les fans seront sans doute désagréablement surpris par ce dernier album.

Il n’en est rien, c’est un superbe renouveau. Actualisé, moderne, le son colle aux soirées actuelles. l’électronique côtoie la transe, on ne sait plus où donner de la tête au milieu des sons progressifs, agressifs, sanguinolent. Vitalic perd sa patte pour en créer une nouvelle. Les chansons se font progressives, nerveuses, étouffantes, parfois calmes ( » The Legend Of Kasper Hauser » ) ou trash ( » La mort sur le Dancefloor » – en duo avec Rebeka Warior et vous êtes nuls si ça ne coulait pas de source pour vous étant donné le titre) cette dernière nous offre d’ailleurs des paroles sensibles, tragiques sur fond de synthés ravageurs et torturés. Parfois, Vitalic renoue avec ses musiques d’antan, dans » Fade Away » ou » Rave Kids Go « , on peut presque voir une nuance de facilité qui n’est en fait qu’un mince échappatoire au reste qui nous enserre.

On aura compris que cet album est difficile à écouter chez soi, il est préférable de se préparer au live, à la rave, à la nuit.