Putrifiers II
7
Putrifiers II

Album de Oh Sees (2012)

‎"Et si on faisait un disque mou de la bite?"

On n’attend jamais bien longtemps avant de revoir la frimousse des quatre Californiens. Après deux albums parus l’année dernière, Thee Oh Sees est de retour pour son énième disque et la formule n’a pas vraiment changé. Forcément, lorsqu’on enquille les disques au même rythme que les bières, on n’a pas vraiment le temps de se poser des questions sur le son et autres bullshits. Ce n’est de toute façon pas ce que l’on demande à un groupe de Garage Rock mais tout simplement de trouver des chansons bien troussées, qui ramènera à l’adolescence n’importe quel retraité en mal de rock bien rétro.

De toute façon, cette révolution a déjà eu lieu. C’était l’année dernière avec leur album Castlemania, une œuvre où se côtoyait en harmonie l’esprit hippie et punk. Un disque fou, bordélique et totalement jouissif qui se démarquait des productions du moment. Dans le genre, on n’a pas entendu mieux depuis.

D’ailleurs, Putrifiers II ne renie pas totalement son passé, on y entend quelques plages acoustiques et des arrangements plus psychés que garage (les implacables violons et les cuivres agressifs sur So Nice pour ne citer qu’eux) qui rappellent l’excellent Castlemania. Pourtant, une fois l’écoute terminée, un constat s’impose, le tout manque un peu de folie. Quand on écoute Thee Oh Sees, on s’attend à s’en prendre plein la tête mais avec seulement quatre chansons énervées, on finit vite par à avoir la gueule de bois.

Alors bien sûr l’ensemble est loin d’être mauvais, comme à leur habitude les californiens signent un disque des plus corrects qui se ballade entre les genres avec une aisance évidente. Krautrock, punk, pop… Le talent et l’empreinte Thee Oh Sees est là à chaque instant mais l’ensemble manque cruellement de fougue et de passion.

Putrifiers II se parcourt comme une promenade en barque où quelques remous viendraient perturber notre sommeil. C'est une petite déception qui malgré tout le charme qu’il peut avoir nous laisse sur notre faim par son manque de folie flagrant.
Panda-Panda
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes albums 2012

Créée

le 11 sept. 2012

Modifiée

le 25 sept. 2012

Critique lue 301 fois

2 j'aime

Panda-Panda

Écrit par

Critique lue 301 fois

2

Du même critique

Overgrown
Panda-Panda
7

Un garçon plein d'avenir

Lorsque que James Blake, jeune prodige de 22 ans, débarque avec son premier album en 2011, le garçon originaire de Londres aura décontenancé plus d’un amateur de ses débuts dans la musique...

le 9 avr. 2013

26 j'aime

3

Les Infidèles
Panda-Panda
2

La bêtise humaine

Un des nombreux problèmes des Infidèles est de nous le vendre comme une comédie car ce film à sketch est loin d'être drôle. Passons sur le fait que, forcément, ce genre de films est casse gueule...

le 29 févr. 2012

26 j'aime

3

My Beautiful Dark Twisted Fantasy
Panda-Panda
9

Un album à la hauteur de son égo

Avant même la sortie de l'album on se doutait bien que Kanye West allait proposer quelque chose d'énorme. Depuis le mois d'août, le rappeur de 33 ans proposait les G.O.O.D Fridays : cela consistait à...

le 10 avr. 2012

25 j'aime