Kindred
5.3
Kindred

Album de Passion Pit (2015)

De la pop sans passion, ça fait pit(re). Avec "Kindred", la formation américaine m'a définitivement perdu. Déjà, en 2009, je comparais leur premier album à du mauvais Mika (j'appréciais beaucoup sa musique à l'époque, et je continue à trouver ses deux premiers essais très bons), le song-writing étant bien en-dessous et les voix finissant par m'agacer à force de flirter dans les aigus. Mais bon, quelques singles comme "SleepyHead" ou "The Reeling" avaient le mérite de proposer quelque chose d'original et après brève réécoute, leurs sons étaient bien plus expérimentaux.


Dès leur deuxième sortie "Glammer", on sentait une aseptisation de leur musique. Pas forcément une imitation de ce qui passe à la radio, mais une sorte de repli sur leur propre style, se tournant toujours plus vers leurs kitcheries au synthé, leurs hymnes naïfs et leur production tape-à-l'oeil. Il y avait là encore quelques passages, titres qui passaient bien et qui ont fini sur mon I-pod comme "It's not my Fault, I'm Happy". Puis est arrivé ce "Kindred", qui pue tellement les boums que je faisais au centre aéré ou en colo avant mes dix ans, la guimauve et la barbe à papa que j'en ai vomi pour tout le reste de la semaine.


J'aimais bien la gueule du gamin sur la pochette et sur leurs teasers, je me disais qu'ils allaient peut-être faire un truc à la SIA, avec le môme dans les clips qui ferait à chaque fois une apparition avec sa petite tronche. Je pensais aussi qu'avec un thème comme l'enfance, ils allaient forcément être inspirés et nostalgiques. Les faux-tubes s'enchaînent sans que l'un rattrape l'autre et la seule chose qui m'en est restée, c'est une envie de trépider tous les gosses que je rencontrerais sur mon passage. Heureusement que je suis bien seul chez moi dans une maison fermée à clé quand j'écoute ce genre d'albums !


Passion Pit offre ici une musique joyeusement indigeste, sans âme et pourtant, à la recherche constante de son âme d'enfant. Il y a d'autres manières de le faire que par cette puérilité.


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le 9 oct. 2015

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