Le Rap scintille

Comme dirait l’ami Dais : « tu dis que le rap est mort ça me fait bien rire ya que toi qui est en deuil » !
Et ouais, ça c’est du putain de Rap ! En 12 titres exquis, Dooz Kawa rend toute sa dignité au rap français et nous transporte dans un univers mélodieux dès plus agréables.

Cet album regorge de morceaux engagés comme : Les hommes et les armes, Dieu d’amour ou encore Demi-monde qui dénoncent les violences humaines et sociétales par le biais de la plume aiguisée d’un Dieu des mots.

Les paroles profondes et fleuries, nous offrent un véritable bouquet de prose : elles révèlent des rimes étincelantes, très riches, mêlant un vocabulaire varié et maitrisé à une voix fragile et poignante.
Le flow de Dooz Kawa est un peu particulier je l’avoue mais très percutant, il accentue son unicité.

Si cet album est aussi excellent c’est en partie grâce aux instrus jazzy mélodiquement sublimes.
En effet, Kawa fait la connaissance en 2006, de Biréli Lagrène, un dieu du jazz français ; cette rencontre fructueuse, suscitera plusieurs titres délectables (comme Narcozik dans Etoiles du sol).
Ses collaborations avec Mandino Reinhardt, guitariste incontournable du jazz manouche alsacien ou encore Mito Loeffler (moins connu et mort en 2011, mais aussi très influent dans la culture manouche alsacienne), contribuent à la qualité de l’album qui fusionne différents styles musicaux et engendrent cette authenticité exceptionnelle.
Car « Quand plus aucune mélodie n’atteint le fond d’mon cœur tari
Le jazz est la solution
Vient me souffler Parker Charlie ».

A tous les adorateurs de Rap, je recommande Etoile du sol
La musicalité vous frappe, et transcende, comme les paroles
Moi, je pourrais écouter Dooz Kawa sans trêve toute la journée
« Et si la mélodie cesse c’est que de battre mon cœur s’est arrêté. »