Crown Feral
7.2
Crown Feral

Album de Trap Them (2016)

Trap Them, groupe de Seattle formé en 2002 et qui en est ici à son cinquième album, est une formation que j'apprécie particulièrement depuis que je les avais découverts il y a quelques années parce qu'ils combinent dans leur musique de manière plutôt habile des éléments de styles que j'affectionne et pour lesquels je trouve trop rarement du qualitatif : à la fois crust, hardcore et grindcore, avec un son de guitare bien sale et habituellement typique du swedeath.
La durée de leurs albums, à l'exception du précédent Blissfucker, tourne autour de la demi-heure ; ce qui donne généralement quelque chose de dense et intense. Pas de temps pour les fioritures avec eux ; et ça leur va très bien.
Ils sont toujours produits par Kurt Ballou de Converge (qui produit aussi All Pigs Must Die, dans une veine similaire, que j'aime beaucoup également), et le son était devenu assez massif dès Darker Handcraft (2011). Et c'est encore le cas ici.


Le truc qui m'a toujours plu chez eux, c'est le côté très varié de leur musique. Que ce soit hardcore, crust ou grindcore, les trois styles sont définis notamment par une rythmique, entre plans groovy, d-beat et blast beat ; sur la grande majorité des sorties des genres respectifs (je parle surtout pour les deux derniers, que je connais mieux), on a souvent droit à des albums linéaires et extrêmement répétitifs, même si souvent assez courts. Avec Trap Them, tous les styles sont remarquablement bien intégrés et se complètent, donnant des compos, même si relativement brèves, très variées au niveau des rythmiques et des dynamiques. Aux côtés de titres typiquement crust, comme Stray Of The Tongue, on a du morceau hybride comme Luster Pendulums (entre crust et death metal), du morceau au tempo ralenti (Twitching In The Auras).
J'aimais bien la formule que proposait Blissfucker, avec deux titres beaucoup plus longs que les autres, ça manque un peu ici.


Mais qu'importe au final, puisqu'on a encore une fois un album de qualité, énergique et inspiré. Ils ont tout de même encore une marge de progression, car je les crois capables de livrer des albums plus ambitieux.


Retrouvez cette chronique sur le site auxportesdumetal.com

Man_Gaut
7
Écrit par

Créée

le 17 déc. 2016

Critique lue 86 fois

1 j'aime

Man Gaut

Écrit par

Critique lue 86 fois

1

Du même critique

Stare Into Death and Be Still
Man_Gaut
9

"Drawn Into The Next Void"

Ayant négligé lâchement leur album de 2016, sans doute par paresse intellectuelle, j'étais pour autant resté sur une excellente impression d'Ulcerate avec le duo incontournable Destroyers Of...

le 1 mai 2020

11 j'aime

3

Exuvia
Man_Gaut
9

"Towards Malkia"

Depuis la sortie de Blood Vaults, j'ai eu l'occasion de voir le groupe d'Alexander von Meilenwald en concert et The Ruins Of Beverast (TROB) s'avère particulièrement brillant dans l'exercice, les...

le 22 oct. 2017

9 j'aime

5

Cursus Impasse: The Pendlomic Vows
Man_Gaut
9

"The Apocryphalic Wick"

Ces gros tarés de Howls Of Ebb ont encore pondu une aberration musicale cette année… pour notre plus grand plaisir. C’est un groupe que je suis ravi d’avoir découvert avec sa première sortie, déjà...

le 24 juin 2016

9 j'aime

2