Cold
6
Cold

Album de Cold (1998)

Provenant de Jacksonville, le fief du groupe Limp Bizkit, Cold se voit la chance de pouvoir être produit pour leur premier album par Ross Robinson grâce à l’aide des biscuits mous. Cold a donc un sacré bagage pour commencer sa carrière et faire parler de lui.

On oubliera très vite la comparaison avec Limp Bizkit, en effet Cold nous délivre un premier album, mélange de neo metal et de post grunge, qui sent bon la déprime et installe une ambiance froide. Le groupe ne pouvait pas trouver meilleur nom pour qualifier leur musique, froide, qui ne respire pas la joie de vivre.

L’album ouvre avec le titre « Go Away » qui déboule et assène ses riffs de guitares saturés pour au final se calmer un instant et laisser place au chanteur Scooter Ward et à sa voix rocailleuse le temps du couplet et repartir de plus belle au moment du refrain très énervé avec Scooter qui s’époumone à hurler sous les saturations des guitares. Le second titre « Give » est très certainement le meilleur morceau de cet album, qui comme le premier morceau est relativement énergique et envoie pas mal. L’album s’en suit et on remarque assez facilement qu’il comporte deux facettes.

La première avec des chansons bien rock qui balancent. Le son des guitares est assez lourd comme toute cette nouvelle vague de groupe nouvelle école, mais se différencie par ses effets assez singuliers qui donne une impression d‘un son ondulant constamment (« Everyone Dies », « Makes Her Sick »). La voix de Ward est assez atypique, elle peut faire penser à certains moments à celle de Kurt Cobain par son côté roque, son chant retransmet très bien ses émotions.

Le groupe se différencie également de cette vague de nouveau groupe par le jeu du bassiste qui au lieu de se mettre en avant par des slaps, reste assez classique et suit les guitares. La batterie se veut relativement sobre mais n’hésite pas à s’exciter sur certains morceaux dans une rythmique très punk rock(« Goodbye Cruel World »). A côté de ça l’album a une seconde facette où l’ambiance est plus mis en avant, avec des morceaux très calmes (« Ugly », « Strip Her Down »). « Insane » en est l’exemple parfait, véritable morceau à l’ambiance suicidaire par ses guitares lourdes et vrombissantes qui jouent au ralenti et le chant plaintif de Scooter Ward. Même constat pour « Serial Killer ».

Certains morceaux semblent plus enjoués de par leur rythmique mais sont au final aussi froids que les autres (« Superstar »). « Cold » est un album qui joue dans les deux sens, mais le résultat est toujours le même que les morceaux soient énergiques ou calmes, cette sensation de malaise et de tristesse domine l’ensemble. Au niveau de la production signé Ross Robinson il n'y a rien à redire, le bonhomme a fait ses preuves. « Cold » est un album qui après plusieurs écoutes paraît assez stable dans son ensemble mais ne plaira très certainement pas à un grand nombre. L’album étant plus situé au niveau de l’ambiance que du côté technique ou mélodique.

Il en reste tout de même un bon album qui mérite qu'on s'y attarde dessus et ne laisse présager que du bon pour la suite de ce groupe.
Julien_Lenorman
9
Écrit par

Créée

le 14 avr. 2013

Critique lue 106 fois

1 j'aime

Critique lue 106 fois

1

Du même critique

Dangerous
Julien_Lenorman
10

Critique de Dangerous par Julien Lenormand

Après avoir amorcé un changement musical avec son album Bad par rapport à ses précédentes productions, Michael Jackson va aller encore plus loin avec son prochain album, Dangerous. Car si on note un...

le 14 avr. 2013

9 j'aime

1

[untitled]
Julien_Lenorman
8

Critique de [untitled] par Julien Lenormand

A peine un an et demi après la sortie de « See You On The Other Side » en décembre 2005, Korn nous revient avec un huitième album qui ne porte pas de nom. Korn est mort, il s’agit d’un nouveau...

le 14 avr. 2013

5 j'aime

1

Mechanical Animals
Julien_Lenorman
10

Critique de Mechanical Animals par Julien Lenormand

1998, Marilyn Manson subit un grand changement, l’Antichrist Superstar se transforme en un extraterrestre androgine et passe de l’ombre à la lumière et aux paillettes. Marilyn Manson est devenu pour...

le 14 avr. 2013

4 j'aime