L’aventure Anjunabeats se poursuit inlassablement, le trio anglo-finlandais étant toujours aussi soudé.
Après un dixième épisode qui m’a semblé franchement fade, c’est sans particulier a priori –favorable ou défavorable- que j’ai abordé ce dernier volume.


Parlons donc sans ambages : le premier set est un des meilleurs qu’Anjunabeats ait offert jusqu’ici, tout simplement.
Le disque nous transporte au début des années 2000, à l’apogée de l’ère Sasha & Digweed et de la progressive popularisée par des labels comme Global Underground, Renaissance et EQ Grey.
Déjà à cause de Dark & Long, dans une version exceptionnelle qui reprend le sample original au break tout en livrant un drop ultra efficace par la suite ; ensuite parce les sonorités des titres de Cid Inc., Matt Lange, Guy J et Soundprank semblent constituer l’héritage de cette époque bénie de la musique électronique.
Le set réserve aussi quelques surprises, comme le cover de Chris Isaak chanté par une voix sucrée délicate, bien que dénué de la touche mélancolique de l’originale ; également un remix du classique Good For Me (sept ans déjà, punaise !) par Matt Lange, presque chill out et envoûtant au possible.
La sélection, la construction du mix sont parfaites.


Le second est décrit par le trio comme un set de peak time tout à fait classique de ce qu’on peut entendre d’eux en club, avec notamment des titres joués ces six derniers mois au cours de leur tournée.
On reste dans un registre prog trance, avec une prédominance de lignes de basses saturées comme Anjunabeats en propose depuis quelques années.
Globalement, je dirais que la qualité est standard pour du Anjunabeats, c’est-à-dire entre bon et excellent. Je ne pense pas que beaucoup de morceaux resteront dans les annales, mais l’ensemble de la sélection est très agréable à écouter.
Les titres qu’on retient sont : l’association improbable de Super8 & Tab et Jaytech (le duo étant plutôt habitué aux morceaux puissants de peak time, l’autre beaucoup plus dans la tendance deep du label) qui marche terriblement bien ; le morceau d’intro, encore un titre d’ouverture parfait ; les titres de Genix, Audien et Sunny Lax aux instrus imparables ; parmi toutes les productions d’Above & Beyond, c’est Hello qui me paraît la plus incisive.
La nouvelle version de Satellite par ian Bluestone est sympa, mais ne surpasse pas le remix mythique de Markus Schulz.


Voilà, vous avez donc un set peak time classique sans titre spécialement marquant à long terme mais qui remplit son office en offrant de bons moments club ; et surtout un set qui revient aux racines de la prog trance de la plus belle des manières, ces sonorités deep qu’Above & Beyond cultive dans leurs sets longs et leurs shows radio.
Un très bon volet en somme, qui éclipse la relative médiocrité du précédent.


La playlist :


CD 1
01. Thomas Schwartz & Fausto Fanizza You Would
02. Betoko vs. Gemma Hayes Wicked Game
03. 16 Bit Lolitas Beat Organ
04. Above & Beyond Good For Me (Matt Lange Remix)
05. Parker & Hanson Gravity
06. Emma Louise Boy (Spada Remix)
07. Matt Lange Staccato
08. DJ Yellow, Flowers & Sea Creatures No One Gets Left Behind (Konstantin Sibold Remix)
09. Cid Inc. Rediscovered
10. Twice As Nice Overture (Guy J Remix)
11. Boom Jinx & Meredith Call The Dark
12. Soundprank Gemini
13. Underworld Dark & Long [Dark Train] (Jerome Isma-Ae & Maor Levi Remix)


CD 2
01. ilan Bluestone & Jerome Isma-Ae Tension
02. Above & Beyond Anjunabeach (Genix vs. Las Salinas Remix)
03. London Grammar Hey Now (Arty Remix)
04. Above & Beyond feat. Alex Vargas Sticky Fingers
05. Super8 & Tab vs. Jaytech Code Red
06. Mat Zo feat. Chuck D Pyramid Scheme (Club Mix)
07. Audien Hindsight
08. Sunny Lax Karma
09. Genix Run
10. Oliver Smith Evermore
11. Above & Beyond feat. Richard Bedford On My Way To Mariana Heaven
12. ilan Bluestone Spheres
13. Above & Beyond vs. Andrew Bayer Far From Needing Your Love
14. Above & Beyond Hello
15. Above & Beyond pres. OceanLab Satellite (ilan Bluestone Remix)
16. Andrew Bayer The District

Man_Gaut
8
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le 22 déc. 2015

Critique lue 85 fois

Man Gaut

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