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Voilà Serocs de retour deux ans après leur bon The Next. Le line-up est inchangé et je vous l’ai déjà présenté en détails.


Ce qui m’a marqué d’emblée sur ce disque, c’est qu’ils ont travaillé leur accroche musicale : si les plans sont toujours aussi complexes, la musique toujours aussi technique, ça se ressent peut-être un peu moins et, surtout, on arrive à trouver dès la première écoute des passages qui interpellent de suite, plus immédiats. C’est un premier très bon point car c’était un souhait que j’avais émis.


Pour l’originalité, ça commence à venir : on sent poindre une personnalité qui ne transparaissait pas tellement avant et qui s'affine au fil de l'album, j'y reviendrai.
Les compos sont vraiment béton, ils n’ont clairement rien perdu de leur niveau de maîtrise et leur capacité à enchaîner des plans rythmiques très différents en l’espace de quelques mesures et on constate qu’il y a bien plus de relief sur cet album : les titres sont de longueur très variable, allant de trente-trois secondes (l’interlude du milieu) à plus de huit minutes pour la subtile et ambitieuse When The Ground Swallows Us... Le morceau titre n’est pas en reste non plus, avec ses mélodies ciselées. Autant de morceaux qui me rappellent Anata (autre très bon point). En parlant de ces trois titres, on remarque que l’interlude et les deux titres qui l’entourent forment une espèce de triptyque. On se doute qu’il y a un concept dans tout ça, dont je ne pourrai vous parler n’ayant pas les éléments sous la main.
Les autres compos sont tout aussi denses et riches, surtout les dernières ; ça s'entend notamment sur les lignes de basse, assez géniales sur les deux derniers morceaux.


La très bonne production est le résultat du travail de Neil Kernon et Alan Douches. Ceci explique cela. Et là encore, ils ont quelques guests qui posent des solos sur quelques titres, dont Thomas Luijken du bon groupe hollandais Caedere.


Globalement, je trouve que Serocs se la joue plus fin, moins brutal que sur le précédent. Ils sont moins dans l’urgence comme auparavant et prennent le temps de poser des plans tout aussi élaborés mais beaucoup plus intelligibles ; le travail des ambiances est aussi plus poussé, même si ce n’est pas un élément primordial sur ce type de sortie.
Il faudra aussi consacrer du temps à cet album, pour en saisir toutes les nuances. Mais le travail sera moins laborieux et la récompense plus grande que sur The Next, m'est avis.
On n’a aucun mal à admettre qu’il s’agit de leur meilleur album à ce jour, comme le dit le pitch (pour une fois que c’est vrai). Plus sobre, plus maîtrisé, plus travaillé : ça s’appelle la sagesse.


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Man_Gaut
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Créée

le 14 août 2016

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Man Gaut

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