Entre un clip de Romain Gavras et un Tarantino à la sauce DZ, Omar la Fraise permet à Reda Kateb, sorte de Nick Cave du bled période Dig, Lazarus, Dig!!! , et Benoît Magimel, toujours aussi immense lorsqu'il dezingue son image, loosers magnifiques autant qu'attachants, de pousser loin leur... Lire la critique de Omar la fraise
Ce Cours de la vie, de son titre à son scénario (puisqu'il en est ici question), de sa leçon didactique de cinéma à son histoire d'amour, de sa caméra volante à sa galerie de portraits en passant par son allure de théâtre filmé et de film de troupe, a tout d'un récent Claude Lelouch.Avec ce que cela comporte de qualités (l'alchimie évidente... Lire la critique de Le Cours de la vie
Derrière ce titre simple, qu'on pourrait presque croire niais, se cache un cinéma de la disparition et du vide qu'elle laisse, un cinéma apaisé dans lequel Kōji Fukada continue de creuser le sillon qui semble guider sa filmographie désormais conséquente. Un portrait de femme qui se voit progressivement destituée de tous ses rôles (familiaux, sociaux,... Lire la critique de Love Life
Il y a déjà en substance dans ce deuxième film toute l'œuvre de Miyazaki : une fable écologique, une héroïne puissante et le discours féministe qui la porte, la fascination pour les "machines-mondes" et l'aviation, et la peur (très japonaise) de l'apocalypse (nucléaire ou naturelle).Mais le message, bien qu'ultra novateur pour l'époque (la... Lire la critique de Nausicaä de la vallée du vent
Dans un juste équilibre entre distance pudique et honnêteté troublante, Annie Ernaux délivre dans ce (très) court texte, aussi percutant par son féminisme qu'émouvant par la jeunesse qu'elle ressuscite, malgré certains raccourcis et facilités, tout le sel de sa littérature : sociologie de la bourgeoisie et du prolétariat dans lesquelles elle ne sait vraiment se placer, analyse... Lire la critique de Le Jeune Homme
Non exempt de défauts et parfois maladroit par certains de ses choix artistiques et scénaristiques qui le font ressembler à un premier film, ce Principal sort de son statut de globalement anecdotique par sa description fataliste de la descente aux enfers tout en tension d'un personnage mystérieux et trouble porté par un Roschdy Zem aussi impressionnant que détestable. Se... Lire la critique de Le Principal
Ramona est un cocon où l'on retrouve autant la douceur d'un quotidien presque banal, qu'un hommage au grand cinéma d'époque, voire au conte, dans ses velléités dramatiques et ses histoires d'amour impossibles, dans sa bande son qui emprunte aux bouleversants ballets de Tchaïkovski (sans coïncidence) ou au concerto de Beethoven, dans son noir et blanc granuleux,... Lire l'avis à propos de Ramona fait son cinéma
Avec Showing Up, Kelly Reichardt ne fait rien de la prétention documentaire qu'elle semble vouloir donner à son film. En abandonnant son spectateur à une suite de réflexions, de silences, de bribes de dialogues déconnectés de leur contexte, elle ne parvient pas à déployer une intrigue, à creuser un sujet, et malgré son sens très "Jarmuschien" (mais sans... Lire l'avis à propos de Showing Up
Damián Szifron nous avait laissé il y a presque dix ans avec Les Nouveaux Sauvages, détestable film à sketch dans lequel l'humour ironique et carnassier laissait place à une violence gratuite et à un regard complaisant, étrangement fasciné par la haine et odieusement misanthrope.Misanthropie toujours donc, avec ce film, dont il faudrait peut-être... Lire l'avis à propos de Misanthrope
Après le succès planétaire de Your Name, Makoto Shinkai aurait pu céder, par excès de confiance, à la facilité. Ce Suzume, qui porte le nom de son héroïne, digne des meilleurs Ghibli, prouve le contraire.La mise en scène dynamique, époustouflante par moments (on pense au final, scène de combat entre forces du bien et du mal dans un paysage désolé),... Lire l'avis à propos de Suzume