Les plus fortes tensions sexuelles dans les films selon Thaddeus

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Mary Duncan alanguie et offerte devant Charles Farrell, qui se caresse l'intérieur des cuisses et laisse son chandail ouvert... Ou la même réchauffant son amant frigorifié en écartant son peignoir.

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J'aurais pu citer "Persona" pour la seule et célèbre scène parlée d'Alma/Bibi Andersson. Je vais plutôt évoquer ce film-ci, pour les courbes d'une autre Andersson, Harriet, et pour la liberté de leur exaltation charnelle dont les ténors de la Nouvelle Vague ne se sont jamais remis. C'est dingue comme Ingmar pouvait être érotique, quand il s'y mettait.

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Ou l'art ô combien hitchcockien de l'implicite - pour suggérer la nuit d'amour entre James Stewart et Kim Novak, par exemple.

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L'ingénuité de Marilyn Monroe, les ardeurs (difficilement) contenues de Jack Lemmon et Tony Curtis, le jeu surchauffé avec les genres et les désirs... Un des films les plus sexuels qui soient (dans tous les sens du terme).

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Warren Beatty et Natalie Wood n'en peuvent plus, ils s'aiment comme les ados sous hormones qu'ils sont et ils veulent... ils veulent... vous voyez bien. Mais la société les en empêche. Kazan formalise en images cette tension - en montrant les cascades d'un torrent déchaîné ou mettant en scène un bain très suggestif, par exemple.

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Inéluctablement, il va falloir y venir. À l’actrice la plus envoûtante, la plus désirable, la plus belle de toute l’histoire du cinéma. Claudia Cardinale, déesse parmi les hommes. Dès lors une question se pose : quelle pièce privilégier dans la filmographie admirable de celle capable d’être tout à la fois idéal féminin et bonne copine, femme de tête et victime fragile, bombe sensuelle et sirène d’une grâce absolue ? Pour le noir et blanc contrasté qui sublime sa peau brune, pour son climat de moiteur lourde où évolue son corps sculptural de statuaire grecque, par sa présence quasi animale, on peut choisir le trouble et vénéneux "Sandra" de Luchino Visconti, l’un de ses réalisateurs fétiches.

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L'érotisme est essentiellement une affaire mentale, et Buñuel l'a bien compris. Catherine Deneuve, innocente et souillée à la fois, en a été le sujet le plus canonique.

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Le Sud, la canicule, la torpeur, et Faye Dunaway au-milieu de tout ça. Est-il besoin d'en dire plus ?

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Par son ton (grivois mais non dénué de subtilité), son approche (assez crue), son sujet (le titre est suffisamment clair) et le traitement de celui-ci (sans détour), le film de Nichols mérite pleinement de figurer dans cette liste. Il a pour cela un argument redoutable : la très désirable Ann-Margret. Que la rousse flamboyante soit l’un des grands sex-symbols de sa génération n’est plus à prouver (même dans " Le Kid de Cincinnati", où elle tient un rôle secondaire, elle faisait violemment monter la température). Mais je pense ne l’avoir jamais vue aussi affolante qu’ici, où ses formes débordant de partout ne font oublier que son tempérament d’actrice est aussi doté d’une sensibilité, d’une profondeur remarquables.

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Le cinéma subtilement égrillard de Rohmer, polisson facétieux, touche ici son point de sensualité le plus limpide. La plage, un dos qui se dénude, le sel parmi les sous-vêtements, tout ça quoi.

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Un seul nom : Nastassja Kinski. Celle dont les lèvres si attirantes faisaient naître le trouble en accueillant une simple fraise dans "Tess", celle qui dans le monde pervers de "La Féline" promenait une sensualité effarouchée, celle qui hantait de sa beauté évanescente les rêveries du "Coup de Cœur" de Coppola ou les souvenirs du sublime "Paris, Texas" de Wenders. Icône des années 80, elle ne fut peut-être jamais aussi désirable que dans ce très beau film de Kontchalovski où, consumée de désir pour un époux rendu impuissant par l’intensité de ses sentiments, elle rend brûlantes un certain nombre de situations osées qui exhalent l’érotisme frémissant de sa personnalité.

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Pas tout le film certes, juste une scène - mais quelle scène. On étouffe depuis une heure dans l'austérité drue d'un monastère bénédictin et d'un coup, bam, une petite paysanne dépucèle notre novice empoté. Gros coup de chaud, dont bien des gens ne se sont jamais remis.

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Caliente. Victoria Abril est séquestrée, ligotée, soumise aux désirs déviants d’un Antonio Banderas qui l’aime à la folie. Et Pedro Almodovar, roi des atmosphères épicées et des situations mi-scabreuses mi-provocantes, filme leur(s) corps-à-corps. Voilà qui donne une bonne idée de ce que peut dégager le film, caractéristique du brio hors pair du cinéaste dans ce domaine.

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Don Johnson, verni parmi les vernis. À sa gauche une blonde incendaire - Virginia Madsen. A sa droite une brune faussement effarouchée - Jennifer Connely. À moins que ce ne soit l'inverse, il y a de quoi en perdre le nord et le reste. Polar brûlant comme l'asphalte des routes du Sud.

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Coppola serait-il pudibond ? On dit souvent de ses films qu’ils sont avares en scènes sexuées, peu portés sur les choses de la chair. Caractéristique partagée d’ailleurs avec ses barbus acolytes que sont Scorsese, Spielberg et Lucas – de cette royale confrérie, seul DePalma a régulièrement manifesté son esprit licencieux. Dans sa chaste filmographie, le cas "Dracula" pourrait faire office d’exception. Pour le personnage de Winona Ryder/Mina embrasée par une passion tout sauf platonique, pour son amie Lucy qui s’offre de lestes instants avec le démon, et bien sûr pour le trio de succubes assoiffées (pas que de sang) qui s’occupent du pauvre (?) Jonathan Harker dans le château du comte transylvanien.

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Nicole Kidman qui met le feu au lac et allume la terre entière, je dis oui. Rarement personnage féminin fut aussi aguichant que celui-ci.

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Cronenberg étant sans doute, aujourd'hui, le plus grand maître ès érotisme, je ne pouvais pas ne pas le citer ici. Érotime glacé en l'occurence, mais aussi étrangement troublant lorsque, par exemple, Deborah Unger se met à susurrer des choses honteusement érectiles à l'oreille de son mari, sur le lit.

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Grand amour fulgurant pour Naomi Watts et Laura Harring. "I'm in love with you". La passion flambe sous les draps. Sublimes, hypersensuelles, surchauffées par un désir ardent, les deux bombes s'enlacent, se frottent, se pelotent, s'embrassent à pleine bouche. Elles immortalisent leur idylle en un torridissime accouplement nocturne, une fournaise d’étreintes moites et de baisers glissants, une extase de caresses fébriles et de mots tendres soupirés dans l’abandon langoureux au plaisir. En bref : une séquence de saphisme thermonucléaire, à faire bander (ou mouiller) un(e) mort(e). Et pour la verve du langage bien fleuri : https://urlz.fr/dwgO

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De la grande fantasmatique wongienne et de son rapport si alchimique à l'érotisme, il y aurait beaucoup à retenir. Dans "2046", l'esthtète de réalisateur organise une entêtante valse de désirs et de rêveries autour de son gynécée, dont la magnifique Zhang Ziyi est la reine.

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Des jeunes gens gaulés comme des dieux en plein springbreak sétois – le temps d’un été de soleil, d’écume fine et de sable chaud. Ils s’approchent, se draguent, se séduisent, s’étreignent jusqu’à plus soif. Une certaine frange moralisatrice bien de notre époque ne supporte pas le regard hédoniste qu’Abdellatif Kechiche porte sur ces garçons et (surtout) ces filles pleinement offerts à sa caméra, sa fascination pour leurs corps exultants, libres, insoumis, résolus à jouir sans entraves de tous les délices du présent. On peut en sourire, tant ce cinéma témoigne d’un vitalisme épanoui tout droit hérité de Renoir.

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