Les meilleurs films de Ken Loach selon takeshi29

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Les détracteurs reprocheront à Loach de faire du Loach. Moi je suis sorti de "Sorry We Missed You" sonné, chancelant, et encore une fois épaté par cet homme de 83 ans qui est peut-être le seul à savoir dresser un bilan aussi rude mais clairvoyant de notre société rendue folle, tout en portant un regard d'une tendresse et d'une empathie bouleversantes sur cette famille.

Je vais me débrouiller pour glisser un petit prix à un acteur ou une actrice, ils sont juste époustouflants... https://www.senscritique.com/liste/Cannes_2019_Competition_Qui_qui_veut_faire_joujou_avec_moi/2389276

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80 printemps et toujours cette volonté d'être un CITOYEN avant d'être un cinéaste. Thanks Mister Loach !

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A chaque fois que sort un nouveau Loach-Laverty j'ai peur qu'advienne le moment où je vais me lasser de leur manichéisme, de leur utopie naïve, de leurs caricatures. Mais ce ne sera pas encore pour cette fois alors que pourtant les frileux échos cannois me faisaient craindre le pire.

Alors oui c'est naïf, les Bisounours ne sont pas loin, mais au bout de cinq minutes je m'en fous complètement car je me sens bien chez eux, j'aime pleurer avec eux, exploser le paquet de Kleenex quand Mara s'en va, j'aime ces accents, ces personnages qu'on a envie de serrer dans nos bras, ce mélo qui dit son nom, cet humanisme qui dans la vraie vie est intenable mais qui, encore heureux, a toute sa place au cinéma. La conclusion, qui a en a hérissé beaucoup si j'ai bien compris, en est le symbole.

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Ken Loach et Paul Laverty sont décidément trop forts, on a beau se dire que non non non on ne va pas se faire avoir car c'est trop simpliste, bien-pensant, manichéen, mais rien à faire ça fonctionne, on fond, on plonge, et on ne souhaite qu'une chose, une chose qui n'est pas habituellement notre cup of tea, soit une Happy End entre ces Roméo et Juliette des temps modernes.

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Un film qui fait regretter que Ken Loach ne se soit pas plus souvent aventuré dans le cinéma de genre. Car que ce soit dans le "film de guerre" avec "Le Vent se lève" et "Land and Freedom" ou ici dans le thriller historico-politique on le sent parfaitement à l'aise, aussi investi et en rage que dans son cinéma purement social.

Même si les moyens n'étaient certainement pas les mêmes cet "Hidden Agenda" fait furieusement penser au formidable "Missing" de Costa-Gavras, avec en creux un cri d'impuissance face à cette enquête menée en pure perte, la foi des protagonistes étant bien peu de chose confrontée à un système, à un pouvoir prêt à tout pour étouffer la voix de l'autre.

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Un millésime loachien sans esbroufe mais qui vieillit bien...

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Aimer Ken Loach, l'élégance et le charisme du Cantona footballeur (Pour ce qui est de l'acteur il y a encore du boulot) et mettre plus de dix ans avant de voir ce film, il y a parfois des phénomènes inexplicables.

Sur le papier le truc est clairement casse-gueule, et c'est là tout le talent de Paul Laverty, rendre digeste et cohérent ce curieux mélange des genres. J'avoue avoir trouvé la dernière partie du film un peu faible, le récit parallèle venant court-circuiter un déroulé jusqu'ici sans fausse note.

Les dialogues entre les deux Eric sont des miracles, pour les protagonistes comme pour le spectateur, et si Ken Loach avait suffisamment fait confiance à ces instants de grâce, il aurait épuré son œuvre et ainsi rendu ce "Looking for Eric" divin.

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Clairement l'un des films les plus légers de Loach-Laverty, et même avec ce ton le duo est redoutablement efficace. Une sorte de feel-good social qui sait éviter la moraline finale, ça le fait.