Les meilleurs films de 2022 selon Tiflorg

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30 août 2022 - VOSTFR (Cinéma)

Difficile de cacher son immense plaisir à la vue de ce film, je l'ai vraiment beaucoup adoré sur le moment malgré ses défauts, j'étais à deux doigts de lui mettre 10, mais je vais un peu calmer mes ardeurs.

Je les avais déjà adoré pour Swiss Army Man, et ici on les retrouve certes dans un registre un peu différent, qui n'a pas les mêmes qualités, mais on retrouve surtout leur nonsens, leur absurdité, leurs situations exagérées, et leur humour teinté de pipi-caca, mais tout cela agrémenté d'une forte charge dramatique, ce qui donne un mélange parfois assez déconcertant, qui peut nous donner des fous-rires en plein pleurs.

Les idées dans le film foisonnent, quand bien même il a ses quelques longueurs, et se répète un peu, c'est dommage. Mais les saucisses, les pierres, le plug anal, etc. ça donne un joyeux bordel. Et les thématiques, sur les différents chemins de vie possibles, sur le sens de la vie, sur le nihilisme m'enchantent particulièrement.

Bref, c'est une espèce d'adaptation du jeu Everything (vous voyez, même le nom correspond), avec un joyeux bordel émotionnellement fort et drôle, qui dommageablement tend à se répéter et à ne pas aller assez loin dans sa démarche à mon avis, mais restons réaliste. C'était suffisamment génial.

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19 janvier 2023

Un casting de fou pour une histoire qui semble simple, mais tellement bien mis en scène, tellement bien joué. Il y a un burlesque théâtrale, qui donne une petite saveur immensément goutu. Le film est très drôle de par sa manière de mettre en scène les événements de manière absurde, comme la scène où Peter filme Amir de manière inapproprié pendant que ce dernier raconte la mort de ses parents. Les personnages sont hypocrites et manipulateurs, mais on apprécie les voir interagir entre eux. Et Amir, joué par Khalil Ben Gharbia, quelle classe, quelle beauté, très crédible dans son rôle de jeune paon. On se retrouve dans Peter et son rapport à lui finalement, joué par Denis Ménochet, très fort dans son rôle de vieux bourgeois homosexuel. N'oublions pas Stefan Crepon qui joue Karl le "soumis", très touchant dans son rôle, pourtant volontairement mis à l'écart (d'ailleurs je viens de voir que c'est l'informaticien du Bureau des Légendes, c'est fou non).

Le film me fait penser à "Le Droit du plus fort", dans la manière de dépeindre ce type de personnages, du réalisateur de la pièce éponyme dont est tiré ce film d'ailleurs, tiens tiens. Je ne connais pas beaucoup Fassbinder, et c'était d'ailleurs le seul film que j'ai vu de lui, mais j'avais beaucoup aimé. A creuser donc...

Bref, je suis un peu tomber amoureux du film et de ses acteurs (et actrices :O), d'en découvrir certains, et d'en redécouvrir d'autres, dans des rôles assez étonnants.

PS : D'ailleurs le seul autre de film que j'ai vu d'Ozon était "Gouttes d'eau sur pierres brûlantes", qui était déjà une adaptation d'une pièce de Fassbinder, même si je ne l'avais pas beaucoup apprécié.

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30 octobre 2022 - VOSTFR (Cinéma)

Un film qui semble assez peu distribué, uniquement diffusé dans des cinémas indépendants. Mais je suis bien content de ne pas l'avoir loupé.

Il pourrait rappeler Bros sorti un peu plus tôt, une comédie romantique gay qui jouait pas mal sur un ton singulier et un rythme plutôt rapide. Sauf qu'ici, ce ne sera pas vraiment une romance gay, puisqu'elle semble belle est bien hétéro. Ou pas. Le personnage principal essaiera de "prouver" qu'il n'est pas gay, et cela donnera quelques questionnements sur sa sexualité, ou sur les sexualités en général, notamment sur le fait de rentrer obligatoirement dans un moule bien précis. On aura ici probablement la démonstration d'une relation qui se voudrait asexuelle ? Et probablement hétéro/biromantique (oui c'est très compliqué), mais au final ca n'a pas vraiment d'importance.

Au delà de ce questionnement qui va jalonner le film, le ton se veut assez singulier. Il y a quelque chose de très clinique dans certains plans, qui vient notamment servir le personnage principal, joué par James Sweeney (qui réalise et scénarise le film), qui est vraiment trop mignon (mais cela n'a pas d'importance), qui a un comportement très maniéré, maniaque, qui se meut tel un Sims d'ailleurs, il est vraiment très amusant.

Sa petite amie jouée par Katie Findlay n'est pas en reste aussi, elle complète parfaitement le duo, qui auront de grandes discussions philosophiques tout le long du film. Elle adopte une posture contraire à sa moitié, contrairement à lui qui est très premier degré, elle est beaucoup plus ironique, ce qui voudra beaucoup de quiproquo.

On retiendra beaucoup de scènes : le rapport sexuel avec une fille qui a ses règles sera comparé à une scène dans Alien, le débat sur faut-il rire du viol, "We need to talk about Kevin" n'est dans aucun dialogue du film éponyme, la prise jack en forme de téléphone, les références au film "La chatte sur un toit brûlant", "elephant in the room", le débat sur l'antinatalisme, etc.

Bref, je suis encore trop exhaustif, mais ce film est vraiment entouré d'une aura bienveillante, avec un ton drolatique et touchant, tout en parlant de multiples sujets vraiment importants, avec une OST tout à fait sympathique. Il faut le voir m'enfin !

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12 novembre 2022 (Cinéma)

On est un peu perdu dans ce genre de film au début, y a une ambiance mystique assez flottante, et on découvrira le personnage de Benoît Magimel qui sera un peu notre repère dans ce monde-ci. Dans la première partie on apprendra à le découvrir, son comportement, son point de vue. Avec son petit costume fleuri et ses lunettes de soleil, il a une certaine classe, même quand il parle, quand bien même c'est pour débiter des énormités. J'ai tout de suite fait la comparaison avec OSS 117, mais ici dans un ton beaucoup plus sérieux, plus "film d'auteur". Les jeunes qui l'emmerdent un peu, les religieux qui vont leur casser les couilles, raser l'église pour en faire une salle des fêtes, donner de l'alcool à un mec ivre mort, un discours pseudo-intellectuel sur une écrivaine où il cherche ses mots, le combat de coq avec les poules qui sourient, "les génocides ont fondé les plus grandes civilisations".

Un début assez rythmé je trouve donc, malgré une certaine nonchalance dans son déroulement. Mais la deuxième partie viendra un peu ralentir drastiquement tout ca, et s'enfoncer dans un silence et une lenteur assez excessive. C'est pas forcément inintéressant, y a quelque chose d'assez contemplatif, mais ca a un peu plombé le flow du film je trouve.

Bref, j'aime beaucoup le film, Benoit Magimel est vraiment un acteur que j'apprécie de plus en plus, et son OSS 117 d'auteur fonctionne vraiment bien, le côté très improvisé et long des plans est magistral, et découvrir la Polynésie française, assez peu présente au cinéma, sous fond de menace nucléaire, c'est assez dingo.

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17 août 2022 (Cinéma)

Beau film, assez simple, assez lent, mais passionnant et rythme réussi. Le ton y est parfois très léger, voir amusé, ce qui contraste avec l'affaire, macabre. Je l'ai trouvé parfois un peu forceur/cliché, notamment sur le fait que les policiers, quand même, ils souffrent aussi, mais c'était peut-être utile de le rappeler aussi j'imagine. D'ailleurs assez étonnant que le film commence limite comme un docu, avec une voix off qui nous indique qu'on va voir un film sur une enquête non résolue, alors que le film n'a rien d'un docu en soi.

Je ne connaissais pas Bastien Bouillon, mais je l'ai beaucoup aimé, aux côté d'un Bouli Lanners un peu plus causant, Bastien semble bouillir intérieurement, mais s'il ne transparait pas grand chose. Et j'aime bien son côté très propre, pragmatique, et méthodique.

Bref, un excellent film d'enquête policière, avec un casting tout à fait sympathique, une bande originale total dingo.

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5 février 2023 - VOSTFR

Un grand film de guerre, avec certes quelques pertes de rythme, mais superbement filmé, de très beaux plans, une bonne interprétation, une bonne tension, une bonne musique. Le sujet semble sur-traité au cinéma, mais je peine à trouver mieux dans ce que j'ai déjà vu. On sent la tension des derniers instants, l'absurdité du couvre-feu en plein combat, avec les allemands/français qui s'arrêtent comme pour arrêter leur partie de paintball. Il y a quelque chose de profondément absurde, mais d'ironiquement très beau. Il y a une belle tension au sein du film, avec quelques pertes de rythme ici et là, mais qui permettent de le relancer de plus bel. La musique est assez étonnante, avec un côté électro très récent, mais ça donne un ptit style au film qui fonctionne bien, et est utilisé à bon escient. Les scènes de combats sont bien filmés, de longs plans, avec des chars qui roulent dans les tranchés.

On ressent l'innocence et la peur des personnages, tout en étant de vifs guerriers, prêt à tout pour survivre dans cet enfer. L'écriteau de fin permet de bien conclure l'absurdité de cette guerre de tranchée, où elles n'ont quasiment pas bougés en 4 ans. Et on sentira aussi une certaine pression lors de la signature de l'armistice, où les choses ne sont pas aussi simples qu'elles en ont l'air.

Bref, j'ai été happé par ce film, vraiment passionnant, des acteurs touchants, de belles scènes de combats bien filmés. Que demander de plus ?

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24 février (Cinéma)

Alala. Pas simple de juger un tel film. C'est le type de film que j'ai envie d'adorer, avant même de l'avoir vu. Mais il n'est pas exempt de défaut, notamment au niveau du rythme, loin d'un "La Cité de la Peur", mais peut-être viserais-je trop haut.

On reste tout de même avec un humour bien singulier, avec quelques excellentes idées, qui font plus ou moins mouches, mais certaines m'ont tellement fait marrer qu'elles en valent le détour, parmi les meilleurs scènes de l'histoire de la comédie française (un peu pompeux cette phrase).

Tiré d'une BD, qui apparemment est très méta et se parle à elle-même. Ici on a la même chose transposé en film, où Jean Paul Rouve finalement joue son propre rôle de comédien renié par une caste cinévisuelle, où la comédie serait un sous-genre. Et je trouve ça bougrement réussi, en tout cas l'idée. Avec quelques références ici et là au genre (voire même à d'autres films, comme le foutage de gueule à Bienvenue chez les Ch'tis, avec l'accent Lozérois, soi-disant).

Zai zai zai zai brille aussi par des gags jusqu'au-boutistes et borderline, un humour que j'apprécie particulièrement, bien que pas toujours simples à exécuter. Mais certains sont très réussis, notamment la scène, légèrement déconnecté du récit, où on se retrouve à table avec une famille, et la fille excédé par ses parents, saute par la fenêtre, tout en trébuchant sur le balcon en dessous avec un succinct "aïe". Le père, d'un ton laconique : "qu'est-ce que j'ai dit de mal ?". Je souligne cette scène car je pense que c'est probablement l'une des scènes les plus drôles qu'il m'ait été donné de voir, on est dans de l'humour qui implique des choses extrêmement grave, tel que le suicide, mais abordé d'une façon gratuite au possible, avec le petit "aïe" qui vient de nulle part, moi ça m'a terminé.

Après l'un des autres gags récurrents, c'est le jeu sur la longueur (l'exemple typique c'est le journaliste en duplex qui met du temps à répondre), mais globalement, le film ne va pas assez loin, et les attentes sont souvent peu longues... sauf au générique de fin, qui est énoncé à l'oral par le micro du magasin, de manière très Carrefouresque, et bien lente, avec le mannequin en guise de caissière, avec les clients qui poireautent comme des cons (vous l'avez ?). Ca je trouve ça très réussi, j'aurais aimé qu'il fasse tout le générique comme ça, je les aurais applaudi.

[...]

Suite de l'avis ici :
https://textup.fr/615139Ks

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26 novembre 2022 (Cinéma - Festival Chéries-Chéris)

Un beau film, avec de beaux personnages et un beau casting. Un film pakistanais qui plus est, sur des thématiques assez dures, voire controversées (notamment la transidentité). Mais comme le disait le réalisateur présent après la projection, il y a beaucoup d'"angry artists" au Pakistan, d'ailleurs quasi toute l'équipe du film est pakistanaise. Le film a d'ailleurs été ban au Pakistan, mais plus totalement maintenant (c'est compliqué).

Tous les personnages ont leur propre psyché profonde, mention spécial pour le personnage trans, jouée par Alina Khan, une actrice trans, absolument fabuleuse et qui transperce l'écran, une femme forte qui luttera vivement contre la transphobie ambiante, voire même contre le fétichisme qu'il peut y avoir à son encontre (si je peux l'analyser ainsi). Ce qui est intéressement mis en images, car tout est en nuance, avec pas mal de non-dits, notamment avec d'autres personnages, comme la femme du personnage principal qui semble un peu perdu, et subit le sort de femme au foyer. On y aperçoit encore un patriarcat très ancré, notamment sur le souhait des parents à vouloir un garçon à tout prix.

La fin est assez triste, on perd plusieurs personnages pour différentes raisons, mais le dernier plan laisse une pointe de mélancolie à tout cette histoire, et au final on en ressort comme heureux d'avoir pu vivre une telle œuvre, si travaillé et profonde, qui ne vire jamais dans le pessimisme cru.

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16 janvier 2023

Une petite idée originale, mais tellement bien réalisé, avec un plan séquence de gros oufo. Malheureusement quelques incohérences se voient ici et là (notamment les écrans éteints sans raison, 'fin il me semble). Mais le film devient tellement imbitable qu'on peut difficilement juger de ses incohérences temporelles.

C'est un peu ce type de concept que j'aurais vu pour le Visiteur du futur, qui délaisse trop ce type de mécanique à mon goût pour partir dans un scénario un peu concon et inintéressant, la plupart du temps en tout cas, dommage.

Bref, difficile de lui reprocher grand chose, leur concept fonctionne superbement, le réalisateur s'en amuse, et le fait de le mettre au sein d'un plan séquence rend le tout crédible et stupéfiant. Et tout ca filmé par une petite équipe et au smartphone. Impensable pour James Cameron (wink wink).

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15 septembre 2022 (Cinéma)

C'est intelligent, drôle, simple, absurde, correctement rythmé. J'étais un peu sceptique au début, le film est assez lent et surtout nonchalant, mais c'est ce qui va justement faire son charme, avec le burlesque qui s'y ajoutera. Avec des scènes mémorables comme la poursuite à trottinette (le moment où elle revient avec la musique j'étais plié), la petite scène furtive où l'un des personnages prend un poulet tel Link dans Zelda. Ou des scènes volontairement dégueulasse, comme le fist de ventre, ou le vomi dans la voiture (excessivement ridiculement burlesque) avec la voiture qui se retrouve sur le toit en un changement de plan, moi je suis au sol.

On y découvre Usé, chanteur IRL, apparemment assez méconnu, mais qui fait un premier rôle dans un film oklm la dinguerie. Il fait un très bon duo avec Thomas Scimeca (que je commence vraiment à adorer :O). Qui a l'air d'avoir un style assez particulièrement totalement dingo.

Un film assez nonsensique, où la morale se dessine tout de même sur la fin, certaines scènes font bien plus sens une fois fini, et c'est beau. Les tronches, les regards, les plans assez cliniques, le côté pince sans rire.

Bref, c'est un film magistralement beau, sur l'adulescence, les pertes de vues. Les personnages sont attachants, le casting agréable et frais. J'aime.

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24 septembre 2022 (Cinéma)

Un film très agréable à suivre, sur un sujet difficile mais sur un ton léger/mélancolique et optimiste. Et l'actrice principale Kristine Thorp est totale dingo, je l'adore. Elle emmène tout le film, avec le reste du casting qu'est aussi vraiment attachant.

Le côté dessiné me fait penser à Tout le monde aime Jeanne, mais avec son propre style, et ça rend le propos original. Bref, c'est drôle, mignon, frais, sur une thématique importante, dans un monde imparfait, et on suit les personnages qui tentent de faire avec. C'est beau.

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22 octobre 2022 (Cinéma)

Un film très épais, qui aborde pas mal de choses, avec un ton très singulier, qui a l'air de ne pas se prendre au sérieux, mais qui veut traiter son sujet très sérieusement (c'est pourtant très simple). L'équilibre fonctionne vraiment bien, on passe un très bon moment, et le ton se veut très optimiste.

Le film appuie notamment sur le fait que les sexualités gays ne sont pas les mêmes (que les autres, ndlr), en reprenant le fonctionnement des applis gays ("Hey, what's up"), leur formalisme abstrait, et les caprices des gays (de jeter ses relations comme des chaussettes sans réfléchir aux retombés émotionnelles de l'autre), ou encore la dualité couple ouvert/exclusif. La notion du coming out est aussi traité, de manière très ironique d'ailleurs, avec ce que la médiatisation y mène (ils vont pouvoir être "publiquement beau gosse", "likez si vous aimez que je sois gay"), ou la difficulté de le faire à ses proches (ici on s'amusera de la facilité de dévoiler son trouple à ses grands-parents, c'est beau), ou encore de faire son coming out après avoir été en couple hétéro et de s'être accepté/compris. On parlera aussi de GPA, qu'on fêtera ici avec des "touzes prénatales" (oui ils vont parfois très (trop ?) loin). On parlera bien sûr des hétéros qui gagnent des Oscars sur le dos des gays en les incarnant (une sorte de gay-for-pay finalement ?). On parlera aussi du "fétichisme" de certaines personnes envers la communauté gay ("Gays is my gem !"). Les différences générationnels ("Not fair, we had AIDS, they have Glee"), et la vieillophobie en passant ("Too old to be in the pool").

On parlera sexe évidemment, avec le poppers, qui fait limite une apparition de fait, sans plus de détournements derrière. On y parlera soumission et domination, les combats de lutte musclés, les kinks (la pisse, les pieds), les corps testostéronés.

On parlera aussi un peu d'homophobie, à l'école, au travail, notamment sur le fait que les oeuvres sur les sujets LGBT n'ont pas leur place, car ca n'intéresse qu'une niche, mais maintenant qu'on est "tendance", la donne change. Même si c'est aussi l'occasion de nous intégrer au normes sociétales dans des ersatz de téléfilms (notamment les films de Noël, que le film s'amusera à parodier plusieurs fois, avec les bis, les polyamoureux, etc.).

Suite ici : https://textup.fr/655044FF

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6 février 2023

Un récit non manichéen qui critique la mondialisation et le diktat du marché des industries. Le film brille grâce à ses acteurs et actrices, et la manière dont les différents protagonistes gèrent leur relations, et notamment le personnage de Vincent Lindon qui semble être quelqu'un de généreux et de compréhensif, semble être perçu différemment selon à qui il parle. En tant que spectateur nous comprenons la complexité du personnage, mais il sera considéré différemment par chaque parti prenante, et je cela trouve intéressant de mettre en avant la dualité du personnage, qui est tiraillé entre deux positions inavouables. Tel un pantin sans véritable moteur de décisions. Et le fait d'introduire ce personnage au sein d'un noyau familial cassé appuie cette détresse, bien qu'elle semble parfois un peu forcé, ce n'est jamais excessif. Le non-manichéisme est aussi hyper bien mis en avant, avec même le directeur des directeurs qui viendra dire que même lui ne peut rien décider, sans l'aval de Wall Street ou des actionnaires.

Bref, un film foncièrement anticapitaliste, qui dénonce la société (et oui), mais qui le fait bien, avec un Lindon au plus haut de sa forme, on ressent le stress et la détresse de son personnage, c'est absolument total dingo.

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29 octobre 2022

Un film une ambiance assez particulière, pesante. Le film nous laisse dans un flou dans un premier temps, avec des relations tendus, et un comportement assez incompréhensible (qui le restera plus ou moins jusqu'à la fin d'ailleurs). On suivra par la suite une enquête dont on connait déjà l'origine, sorte d'anti Nuit du 12.

Le tueur est assez flippant, on ne comprend pas trop ses agissements, ni son rapport avec son père. On a quelques messes basses à son sujet pour nous l'introduire ("c'est lui le bâtard"), et il a l'air d'avoir une hostilité envers l'alcool et les chasseurs, mais semble parfois être en transe à la vue d'une "proie".

L'œuvre se veut très anti-chasse, et anti-patriarcat, la masculinité toxique qui hante le film, et notamment le personnage principal, est assez parlante.

Bref, un merveilleux film, avec un malaise qu'il réussit à garder plus ou moins sur la durée, sur des thématiques assez lourdes (le féminicide, le suicide après harcèlement), bien qu'avec un aspect assez "spectaculaire", et avec une OST qui fonctionne parfois vraiment bien.

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2 décembre 2022

Un film total dingo, avec un casting de fou, Benoit Poelvoorde que j'ai l'habitude de voir dans des quasi navets, peut ici proposé une prestation incroyable, surtout quand il s'énerve, et Alba Gaïa Bellugi, qui avait joué dans 3 x Manon qui était une petite dinguerie, joue parfaitement son rôle de psychopathe. Avec une tension et une réalisation vraiment propre et soigné. Le principe de l'élément perturbateur est un classique, mais il est ici magnifié. Un véritable délice cinématographique.

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16 décembre 2022

C'est un film extrêmement tendre, qui dépeint la violence dans le milieu scolaire assez justement. Certaines scénettes peuvent se révéler assez "ridicule" voire rédhibitoire, mais la manière de les mettre en avant les rend très touchantes, et leur donne une importance, une gravité. Notamment la scène où les filles doivent s'expliquer sur le scandale des cartes d'anniversaire, le contexte semble osef, mais on comprend à travers les personnages, et la manière d'appuyer sur les visages, que c'est un événement qui a des conséquences graves. Les acteurs et les actrices sont ouf, et notamment Maya Vanderbeque qui incarne l'héroïne principale, et son personnage est d'autant plus crédible qu'on a pas mal de plans séquences qui permettent aux personnages de s'épanouir.

C'est la violence ordinaire qui est principalement dépeinte (même si certaines scènes sont assez virulentes, plus que "d'ordinaire"), et le fait que les parents ou les personnes de l'école semblent ne pas arriver/comprendre à résoudre ce problème. Une des femmes de l'école aura des mots assez étonnants : "Des fois on peut pas toujours aider" ou "des fois on sait pas quoi faire". Il y a un certain fatalisme dans ces situations, elles arrivent un peu à partir de rien, et semblent encrées dans les moeurs.

Le dernier plan semble une ouverture d'optimisme, qui se termine sur un écran noir et générique silencieux. Violemment émouvant.

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23 octobre 2022 (Cinéma)

Un film assez épais, dans un premier temps, mais qui va surtout se focaliser sur la Shoah.
L'épisode de l'IVG va être assez vite expédié en début de film, mais ca pose le contexte de la détermination de Simone Veil face à ses opposants ("J'ai survécu à pire que vous !"). On y abordera aussi la situation des malades du VIH, de la situation des prisonniers (notamment durant la Guerre d'Algérie). On y verra des petites anecdotes, comme l'épisode de la brique.

Ca me semble être un film important, pour notamment nous rappeler les horreurs passés, qui ont tendance à se répéter. Ce n'est d'ailleurs, de ce point de vue là, pas nécessairement un film très optimiste, les esprits mettent du temps à évoluer leur pensée, et quand on voit ce que se prend Simone Veil dans la gueule, en tout cas dans le film, c'est assez abjecte. D'ailleurs Simone Veil ne se dit ni politicienne ("Je ne suis pas politicienne, et je ne le serai jamais.") ni féministe, en tout cas pas totalement ("Par la force des choses, je le suis.").

Le film mettra du temps à préciser ce qu'il s'est passé dans les camps, et cela sera plus ou moins justifié qu'à l'époque, il y a une certaine hypocrisie vis à vis des déportés, et qu'il fallait "oublier" cette partie de l'histoire.

Mais il est toujours compliqué de reprendre la vie de quelqu'un et de la styliser, j'espère que l'œuvre est authentique. Connaissant mal la vie de Simone, j'y ai appris des choses en tout cas.

Bref, je trouve que c'est un très bon film, sur le fond, mais aussi sur la forme, c'est très bien filmé, très propre, et Elsa Zylberstein incarne Simone Veil magnifiquement. Le film semble tomber parfois dans le pathos, notamment avec une musique parfois très prenante, mais je trouve que ca fonctionne bien, et que ca ne sonne pas faux. Chronologiquement ca part dans tous les sens, mais la narration est parfaitement maitrisé.

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9 octobre 2022 - VOSTFR (Cinéma)

Très émouvant, assez difficile de retenir mes émotions, très optimiste, mais en même temps assez évocateur de la difficulté d'enseigner partout.

On y suit 3 institutrices, qui enseigne respectivement : dans la campagne profonde du Burkina Faso, dans le fin fond de la Sybérie Orientale, et dans une zone inondée du Bengladesh. Et je trouve ca très intéressant de mettre en parallèle ces 3 situations différentes, on y voit différentes problématiques, l'enclavement, la sauvegarde de certaines cultures, le rejet d'autres (mariage forcée), et puis surtout donner une chances à ces jeunes, qui auraient leur destin scellé sans ces institutrices qui voue leur vie à l'éducation.

Un docu qui peut donner des vocations, c'est un bien beau combat, mais qui peut s'avérer être une entreprise prométhéenne dans certaines situations, et je trouve ca beau que ces personnes croient en leur capacité de changer les choses.

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6 janvier 2023 - VOSTFR

Un plan séquence de gros oufo, mais ca manque peut-être un peu de sel, ca manque d'une cerise sur le gâteau pour que le film soit vraiment excellent, on y a quelques temps morts assez gratuits parfois (notamment quand l'un des personnage sort par exemple), et on nous met sous le nez parfois des scènes émotionnels qui viennent d'un peu nulle part, pour nous expliquer que vraiment tous les personnages franchement bah c'est pas facile quoi. Mais ca reste passionnant à regarder, la réalisation est top, y a une espèce de tension, qui est pas toujours excessive, mais qui est présente, et les acteurs et actrices sont tops, chacun avec leur personnalité et leur énergie.

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22 octobre 2022 (Cinéma)

Plus ou moins expérimental, quelques beaux plans, on ne comprend pas vraiment le principe du film, même si tout semble connecté d'une certaine manière. L'âne n'est finalement qu'un passeur de sa propre condition, il subit l'histoire plus qu'il ne la provoque. La musique est grandiose, surtout le thème principal (même s'il semble parfois insupportable et trop strident). Certaines scènes sont vraiment belles, le rouge, le ruisseau, l'éolienne, parfois des focales très spécifiques.

L'âne en lui même semble toujours plus ou moins triste, en tout cas son visage semble transmettre cette idée, mais il semble surtout ne pas avoir de désir particulier, sauf la fois où il semblait vouloir revoir son cheval chéri (non ?).

Mais on va surtout suivre d'autres histoires, la manif anti-cirque d'animaux, les chasseurs, le match de foot qui se terminera mal, le robot de guerre américain, la drague de SDF et l'égorgement, le ski, et la relation... incestueuse ?

On finira cette épopée fablique sur l'élevage intensif. Une œuvre qui semble défendre les droits des animaux, comme l'indique le générique de fin. Une histoire multiple, qui abordent plusieurs potites histoires, avec pour liant l'âne, qui semble... être un âne. Et ca c'est beau.

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13 septembre 2022 - VOSTFR (Cinéma)

Un film assez puissant, assez dense, assez dur de situer géopolitiquement, un peu trop la tête dans le guidon, mais les événements nous dépasse, et dépassent les personnages, donc c'est RP. Le film possède un ton assez étonnant, notamment avec le côté musical/danse, cela donne un aspect assez stylisé, et plus personnel. Le film semble à charge, logique me diriez-vous, mais genre ils sont censés respectés la religion, mais ça se drogue, ça esclavagise, ça viole, et ils sont franchement pas très sympa. Le film est d'ailleurs tellement violent que ça ne me fait quasi plus rien, la violence en devient banalisé. Mais on aussi un aspect assez rigolo derrière, notamment avec la bureaucratie islamique, ou les prises de vues filmés, ça me fume. Et puis le changement de langues 3 fois dans une phrase c'est rigolo aussi. Et aussi quand il paume sa femme car elles se ressemblent toutes.

Bref, un film assez intéressant dans son ton et son sujet. Et la fin est vraiment émouvante, avec Pinochio.

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23 septembre 2022 (Cinéma)

L'enquête est vraiment passionnante, elle met un peu de temps à démarrer, mais on sent l'évolution de l'enquête, l'intelligence de celle-ci. Jean Michel Le Moine est à fond dedans. Pas mal de drôleries qui entoure cela, des répliques ("des frites... du même calibre"), la bureaucratie belge avec les appels téléphoniques en boucle. Bref, c'est assez drôle. Et à côté de ça on voit la réalité derrières ces enquêtes, plutôt qu'un bilan et une vision a posteriori des choses (comme l'excellente émission Faites entrer l'accusé) ici on est dedans en direct, dans le flou. Des sujets difficiles sont abordés, comme le féminicide ("faut pas être malade, ça existe constamment"), le coup du plat de lentille et Judas.

Bref, excellent, mais ça manque de voyage dans le temps et d'une conclusion filmé, et bizarre d'avoir un doc d'archives aussi vieux sans contenu plus récent. On sent que l'image est d'assez mauvaise qualité (c'est en noir et blanc ?), et on le remarque surtout à la juge qui a bien rajeuni, même par rapport à IRL (oui je l'ai vu en avant-première avec équipe, avec Anne Gruwez, Jean Michel Le Moine, et Yves Hinant, tout de même, mais comme d'habitude, ils ont juste fait coucou, une anecdote, une blague, et déjà partis...).

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30 septembre 2022 - VOSTFR (Cinéma)

Un film qui traite de l'homophobie de manière assez nuancé. Le film est séparé en deux parties, la première où le personnage principal revoit son copain. On le sent assez tendu, et il ne veut pas sortir avec son copain. Sa soeur arrivera à l'improviste, ce qui l'énervera un peu, et sa soeur lui confiera qu'elle veut être avec lui pendant sa période, "quel période ?" répond-t'il, "ta période gay" répond-elle. C'est assez étonnant comme remarque, sa soeur semble complètement accepté son orientation sexuel, mais considère tout de même que c'est forcément une phase, probablement des préjugés encore trop ténu. Le film se veut assez multilangue, on entendra du bulgare, de l'anglais, du français, et même de l'arabe, pendant que son copain prie, une scène sans commentaire, on y verra juste le personnage principal le guetter de l'oeil. On y aborde la question de la religion chez les homosexuels, mais sans jugement ni intention explicite derrière, c'est intéressant.

La deuxième partie quant à elle verra notre personnage principal en service lors d'un incident homophobe lors de la projection d'un film lesbien. Le film se voudra assez meta de ce point de vue là, car une bonne partie du film se jouera dans une salle de ciné, on s'attendrait presque à ce que des militants homophobes arrivent dans notre salle, ce serait RP. Ce que j'aime beaucoup dans ce film au delà du propos, c'est le réalisme des scènes, notamment grâce aux plans-séquences (j'adore cela). Pas mal de discussions, d'anecdotes, de philosophies. On y découvrira plusieurs personnages, notamment plusieurs gendarmes, qui feront part de leurs avis, mais quand bien même certains sembleront pas mal homophobes, leurs avis resteront toujours très nuancés et assez subtils, et c'est ca que je trouve intéressant.

Entre les militants homophobes qui sortent des trucs hors-sols comme "sexo marxiste" ou "orgie dans les usines", les gendarmes qui nous sortent des anecdotes, comme celle du père qui s'est fait embrassé par un collègue, le chien abandonné, le gendarme homophobe qui acceptent les homosexuels "mais ils n'ont pas le droit de se plaindre s'ils se font casser la gueule".

Bref, c'est un poti film qui se révèlent vraiment intéressant sur cette thématique, avec un personnage principal qui veut rester discret, et qui n'a pas envie de subir les potentiels discriminations inhérente à sa position sociale, qui seront personnifiés notamment par les militants du cinéma.

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23 mars - VOSTFR (Cinéma)

Un film assez chill, sur la prostitution masculine en Chine, bien que l'intro soit assez rapide et se termine par un évènement extrêmement violent qui dénote. Contrairement à d'autres films sur la prostitution, on est ici dans un contexte plus haut socialement, et cela contraste avec le passage dans le village d'origine du personnage. Bref, un film qui parle d'homosexualité et de prostitution, et les problématiques inhérentes dans un pays comme la Chine.

Et puis les deux mecs sont trop mignons <3

Et je mets en avant la critique de Fleming, qui rappelle que le film est probablement grandement idéalisé par rapport à la réalité :
https://www.senscritique.com/film/moneyboys/critique/254210407

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21 avril 2022 (Cinéma)

Un film assez étonnant que celui-ci, mais pour du Délépine/Kervern, je pouvais m'y attendre. Je ne suis pas un grand fan de certains de leur film, c'est toujours assez... spécial. Mais ils proposent des choses, donc on regarde avec un minimum d'intérêt. Il y a de la recherche dans les plans, qui sont assez rigolos, des idées par ci par là plutôt bien trouvés (les pris de l'essence qui montent en arrière plan par exemple). Mais il y a surtout le duo Cohen/Macaigne, que j'adore tous les deux. A peu près l'unique raison qui m'a donné envie de voir le film, et il faut avouer qu'il y a quelques bonnes blagues. C'est parfois totalement gratuit, limite déplacé. Je savais pas trop de quel côté se situait le film, même si la dernière scène de militantisme des féministes ne laisse pas trop de doute, mais si la manière de militer est assez... rigolote ? Y a un mélange de faits hyper graves liés à une légère naïveté qui me déstabiliser un peu, mais j'imagine est-ce le but. Mais au delà de tout ça, de toutes ces prises de risques et de tentatives malsaines, bah ça reste un film intéressant, avec un casting plutôt bien senti, et ça m'a permis de découvrir Jehnny Beth, que j'avais déjà vu dans Kaamelott sans le savoir (lol).

Après ça reste un film sur lesquels je garde des réserves, sur le fait qu'il soit gratuitement grossier, mais c'est peut-être pour ça qu'il a autant d'intérêts. Et les personnages étant tous assez naïfs, ça rend le tout vraiment attachant, ça me fait un peu penser aux films de Benchetrit, la subtilité en moins.

Et comme d'habitude, j'aime beaucoup le point de vue de Sergent Pepper, qui nuance et met en avant ce qu'il a de réussi :
https://www.senscritique.com/film/en_meme_temps/critique/259765238

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2 février 2023 - VOSTFR

Une petite virée dans la campagne texane, avec ses paysages vastes et désolés, et ses personnages hauts en couleur, un peu concon, mais terriblement naturels et touchants. Le rythme du film fonctionne vraiment bien, avec cette succession de petites scénettes.

On notera quelques scènes plus marquantes que d'autres, comme Strawberry qui chantera et fera du piano dans un même plan séquence sans prévenir, et avec une très bonne maitrise de son art, ou encore les quelques zooms sur les réactions de visage, qui font très "The Office". Et puis surtout le film fait respirer certaines scènes en longueur, avec un petit malaise naturel qui s'installe, et c'est plutôt bien joué. Et on finira par une fuite la bite à l'air, magnifique.

Bref, c'est un film assez rigolo, avec un casting qui fonctionne vraiment bien, les personnages semblent très naturels, leurs relations entre eux sont complexes et subtiles. Il y a un côté assez cru et sans-gêne, mais de manière assez chill et douce. Une belle mise en scène de la campagne texane.

PS : Je viens d'apprendre que l'acteur principal avait du gay pr0n, c'est fou non.

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22 octobre 2022 (Cinéma)

Des thématiques pertinentes, avec une tension qui grandira, jusqu'à notamment la scène de la salle des fêtes, long plan séquence débat sur l'immigration/le travail. Une atmosphère parfois très suffocante, très réaliste. La Roumanie, qui est ici présenté comme étant un pays qui a lutté contre toutes les invasions, en français dans le dialogue. On y voit des dissensions entre les roumains, les hongrois, les gitans, les immigrés (notamment sur les forums, filmés sans commentaire). Le personnage français essaiera de défendre sa vision et celle de son pays tant bien que mal, avec son accent qui fera rire la salle (de ciné, ndlr), malgré la très grande tension de cette scène-ci.

Le personnage principal semble discriminé, mais au final on le trouvera assez antipathique, voire clairement hostile à certains moments, mais on garde une certaine empathie, notamment vis à vis de son père et de son enfant.

On finira cette histoire sous fond de racisme, sur un tir sur des ours déguisés. Rien compris.

Bref, un film avec une atmosphère éminemment tendu qui nous accrochera au siège, avec des moments très silencieux comme au générique, et un magnifique concerto de verre.

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30 septembre 2022 - VOSTFR (Cinéma)

Assez dingo en vrai, le film a une vraie identité, assez pince sans rire (voire pince sans pleurer), pas toujours subtil, mais c'est pas ce qu'on lui demande. J'ai apprécié la proposition. Et le casting est vraiment sympa, Harris Dickinson commence à avoir une belle filmo, après son premier film Beach Rats qu'était pas inintéressant, on le retrouve cette année dans 3 films, dont la palme d'or :O

Une belle critique de la société, notamment des classes/hiérarchies, qu'on va tenter de mettre sens dessus-dessous. Avec les riches qui se chient et se vomissent dessus, et se noient dans leurs propres sécrétions. Le produit de luxe Nutella qui est livré par hélicoptère. Les combats de citations entre communiste et capitaliste. On retrouve pas mal d'humour, notamment la scène de l'ascenseur, où chacun se parle tandis que la porte se referme sans cesse. La scène de la grenade. L'espèce de parodie de Titanic. Les déboires de la personne handicapée.

Bref, c'est parfois con et vain, et ca en est donc une très bonne critique de nos sociétés, du vivre ensemble, de la loi du plus fort(e), et surtout, de l'argent. Avec une très belle fin ouverte qui plus est.

On vit dans une société...

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9 mai 2022 (Cinéma)

Assez peu Noéesque au final je trouve, pas de violence gratuite, pas d'embardé musicale, mais hypnotisant, pas tire larme, juste simple. C'est assez lent, voire très contemplatif, mais c'est un film qui m'a tenu en haleine, les acteurs sont crédibles, l'idée du split screen est étonnante mais réussi. Assez étonnant qu'il n'ait pas envie de cacher ses changements de plans, en mettant un rapide écran noir très visible, mais ça rend bien notamment lors du changement de côté quand les deux personnages se croisent. Quelques idées assez incroyables de plans d'ailleurs, comme le coup des plans perpendiculaires qui reflétaient dans un miroir et qui faisait apparaitre l'autre côté du plan (je sais pas si c'est compréhensible).

L'endroit aussi est assez incroyable, avec leur "petit" appart rempli à rabord de livres, de documents, d'affiches, c'est vertigineux, et comme disait le père, il ne pouvait pas partir d'ici, c'est littéralement toute sa vie qui est dans cet appart.

Bref, psychologiquement c'est assez intéressant, je suis pas à sauter au plafond, mais la proposition est assez pertinente, et elle est assez naturaliste, il n'y a pas d'exagération sur la thématique, tout est finalement très doux, c'est limite reposant. Ca me fait légèrement penser à Enter the Void pour le côté très lent, mais on est clairement sur un film à part dans sa filmo.

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4 décembre 2022 - VOSTFR (Cinéma)

Un docu fort éclairant qui donne un résumé de la situation de l'épidémie du VIH dans le monde. Les objectifs qui ont été formulés, notamment avec le 90/90/90, qui semblent difficile à atteindre, en raison d'un découragement d'une part des pays en place, de la stigmatisation encore trop présente à cause notamment de l'ignorance autour du sujet. On passera en Afrique du Sud, société très patriarcale, où il est difficile de passer au delà de ce "problème culturel". En Russie, où le gouvernement lui-même sabote la lutte contre le VIH, et participe à la stigmatisation de ses propres citoyens. En Chine, où le trafic de sang dans les régions pauvres a fait beaucoup de dégâts, encore visible à l'heure actuelle, et le gouvernement n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'empathie pour la majorité de sa population. En Thaïlande, des difficultés pour avoir des traitements contre le VIH abordables, à cause notamment des entreprises pharmaceutiques qui proposent des prix prohibitifs, comme Sanofi. Et le problème persiste encore aujourd'hui, où les pays pauvres ont un peu mieux accès aux anciens traitements, mais les nouveaux sont toujours inabordables. On passera même aux Etats-Unis, en soulignant que quand on est traité correctement du VIH, nous sommes indétectable, et donc nous ne pouvons pas transmette le virus, et étrangement certains veulent cacher cette information, étrange.

Bref, un très bon docu sur un sujet dont j'ignorais beaucoup de choses, en tout cas l'ampleur des problématiques liés au VIH aujourd'hui, notamment la stigmatisation, causé par une trop grande ignorance sur le sujet, pourtant sur une épidémie qui sévit depuis plusieurs dizaines d'années. C'est désespérant.