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Cover Les meilleurs films de 2021

Les meilleurs films de 2021 selon Fwankifaël

Voilà, l'année 2021 s'est enfin close, bien trop semblable en certains points à la précédente.
Comme en 2020, les confinements et reports de sortie ternissent un palmarès étiolé. Mon récent déménagement à Lyon où j'ai moins d'habitudes cinématographiques pèse aussi sur ce top10 qui n'a pas pu ...

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Liste de

12 films

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a 9 mois

Indes galantes
7.2
1.

Indes galantes (2020)

1 h 48 min. Sortie : 23 juin 2021. Musique, Art

Documentaire de Philippe Béziat

Fwankifaël a mis 9/10.

Annotation :

27 janvier 2023

Difficile de distinguer le film de Philippe Béziat de l'opéra-ballet de Rameau mis en scène par Clément Cogitore, mais le premier a sans doute le mérite de disparaître dans le deuxième ce qui, fait contrintuitif, lui donne sans doute toute sa force.

"Indes galantes", c'est le projet super casse-gueule de Cogitore de réinterpréter un opéra-ballet certes somptueusement écrit par Rameau au début du XVIIIe siècle, mais affublé d'un livret écrit par Louis Fuzelier à la fois abscons et profondément raciste, même s'il donne à voir un changement de paradigme à l'époque entre le mauvais sauvage et le bon sauvage. Faire danser des descendants des victimes de la colonisation, avec leurs propres styles issus des cultures et contre-cultures dont ils sont le fruit, sur un texte tel que celui-ci relevait du pari fou.

Ces considérations politiques ne sont pas éludées dans le film qui les affronte courageusement, de même que le fait de drainer la culture hip-hop dans une arène toute entière dévouée à la culture des dominants, l'Opéra de Paris. Quel qu'ait été le résultat de cette aventure, le film donne à voir le succès intrinsèque de la démarche artistique entreprise. Une énergie peu commune, transcendant les différences de styles, transpire de chaque chorégraphie. Le mariage entre lyrisme et rap, entre classique et hip-hop, trouve ici un sens incontestable et magnifique, grâce à l'art de Bintou Dembélé et de sa troupe de danseurs. Rarement vu un documentaire travaillant aussi précisément les ressorts enfouis de nos émotions.

Nomadland
6.8
2.

Nomadland (2020)

1 h 47 min. Sortie : 9 juin 2021 (France). Drame

Film de Chloé Zhao

Fwankifaël a mis 9/10.

Annotation :

12 juin 2021

Le terme "movie" n'a jamais si bien porté son nom. Émouvant aux larmes, ce road-trip (synonyme de bougeotte, autre sens du "move") à la quête du lendemain est superbe. On met un peu de temps à rentrer dans ce sujet abrupt, dont l'humanisme du traitement et du casting (amateur et nomade pour l'essentiel) finit par nous emporter.

La partition de Frances McDormand est époustouflante, tant on ressent l'implication de l'actrice à incarner ce personnage au contact d'un monde alternatif qui l'émeut sans faux-semblants. Chloé Zhao réussit quant à elle un double tour de force : être sino-américaine et capter avec plus de réussite et d'humilité que la plupart de ses contemporains pur jus un fragment d'âme de l'Amérique ; faire évoluer avec naturel et confiance des gens de tous les jours devant une caméra, incarnant presque leur propre rôle. Ce duo qu'on sent à l'unisson, animant un film sans fausse note ni longueur, peut légitimement se vanter d'avoir tout raflé.

The Father
7.6
3.

The Father (2020)

1 h 38 min. Sortie : 26 mai 2021 (France). Drame

Film de Florian Zeller

Fwankifaël a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

4 juin 2021
8,5 / 10

Servi par une incroyable performance d'Anthony Hopkins et Olivia Colman, ce premier film de Florian Zeller n'a pas usurpé ses récompenses aux derniers Oscars, ni sa réputation. C'est avec une grande originalité, notamment formelle, que Zeller a approché la rapide dégringolade cognitive et mémorielle de son personnage principal, optant pour une fois pour le point de vue, à la fois horrifique et bouleversant pour le spectateur, de la personne âgée. Le film rend également compte avec beaucoup de doigté de la détresse des proches, ce qui a fait douloureusement et personnellement écho en moi. L'emprunt au théâtre est manifeste dans ces intérieurs dont l'espace est parfaitement exploité et donne un souffle inédit à cette œuvre. Et, soulignons-le à nouveau, une performance d'Hopkins parmi les plus subjuguantes auxquelles j'ai pu assister...

La Panthère des neiges
7.7
4.

La Panthère des neiges (2021)

1 h 32 min. Sortie : 15 décembre 2021. Nature, Animalier

Documentaire de Marie Amiguet et Vincent Munier

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

21 décembre 2021

Pour qui a lu le bouquin de Tesson, ce tant attendu film de Marie Amiguet est une bouffée de vie. Quand l'auteur voyait l'austérité monochrome et abrupte, la caméra d'Amiguet aiguisée par l’œil de Munier capte le mouvement, les jaillissements inattendus, le souffle des bêtes et leurs mugissements. Bien sûr le film est une sélection de scènes parmi celles qui se sont jouées sous les yeux des visiteurs. A tel point que le taiseux Munier de papier se mue en loquace philosophe de l'instant, trappeur bavard et émerveillé.

Les deux œuvres se complètent au poil. Le soliloque aride de Tesson prend ici les couleurs du monde. Le moindre plan miroite, saisit, embrasse. Pattes, oreilles, naseaux, yeux d'ambre fourmillent derrière la roche aiguë : le Tibet est une chimère aux milles espèces, queue de Pallas, barbe de Gypaète, oreille de panthère. Dommage que l'écrivain voyageur soit passé à côté de tant de magie. Pour notre plus grand bonheur, ce ne fut pas notre cas, à Larsen et moi.

Drive My Car
7.3
5.

Drive My Car (2021)

Doraibu mai kâ

2 h 59 min. Sortie : 18 août 2021 (France). Drame

Film de Ryusuke Hamaguchi

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

18 août 2021

Pas forcément encore emballé par le cinéma d'Hamaguchi (Senses 1&2, Asako I&II), il m'a cette fois carrément empaqueté. Le cinéaste japonais réalise, il faut le dire, un tour de force avec ce film patient. Entendre par ce qualificatif : lent mais pas contemplatif. Je n'ai pas trouvé une seconde ce film long, ne me suis jamais ennuyé durant la projection, malgré ses trois heures.

Cela tient évidemment beaucoup à l'écriture, à la fois d'un scénario - adapté encore une fois de Murakami - auquel Hamaguchi n'a voulu renoncer à aucune partie, et de ses personnages. J'ai aimé leur incarnation, dans une partition polyglotte peu commune, par des acteurs très justes. Hamaguchi décortique avec beaucoup de doigté la psyché de ses personnages, dans des scènes parfois longues mais souvent incroyables, comme ce repas inattendu. La plongée dans le monde du théâtre, inhabituellement feutré, est aussi réussie.

Il ne m'a manqué qu'une petite chose, une sorte de liant d'ensemble qui fait défaut à "Drive my car". Très difficile à décrire... Disons que derrière la lente construction de ce récit qui aborde avec tendresse la culpabilité de personnages rongés, je n'ai pas trouvé la charpente univoque d'un récit entier. Une évanescence scénaristique qui trouve peut être sa source dans la multiplicité des liens et des intrigues qui se nouent et se dénouent dans un ouvrage tissé sans métier, une broderie sans tambour...

Les Olympiades
6.8
6.

Les Olympiades (2021)

1 h 45 min. Sortie : 3 novembre 2021. Drame, Romance

Film de Jacques Audiard

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

21 novembre 2021

C'est toujours avec le soucis d'équilibrer mon enthousiasme anticipé par une certaine méfiance que j'essaie d'aborder les films d'Audiard tant j'admire ce cinéaste pour sa constance. J'ai essayé de ne pas trop m'enjailler pour "Les Olympiades" à l'annonce de sa présentation à Cannes. Retenue et distance ; mais rien n'y a fait.

Voilà un fruit qui n'est pas tombé loin de l'arbre. Admirable comment Audiard sort aussi facilement du thriller poisseux, humain et épiphanique qui le caractérise pour embrasser l'insignifiante trajectoire de trois jeunes adultes sans histoire ni destin. Au regard de son pédigrée, le voir s'entourer de co-auteurs en s'inspirant d'une série de BD américaine pour aborder ce thème nouveau n'est pas non-plus la dernière des surprises. Première constatation : ce film est d'une incroyable justesse scénaristique dans l'écriture de ses personnages - sans doute une contribution de Céline Sciamma et de Léa Mysius. J'insiste, l'écriture des persos est vraiment un sommet de complexité sans excès tragique. Regard tendre sur des personnes aux parfaites imperfections (pour reprendre les mots d'une amie).

Évidemment, d'un point de vue technique, "Les Olympiades" écrase. Jusqu'à la musique de Rone, comme émanant des angles de la cité. L'interprétation est parfois sur un fil, mais conserve une désinvolte percussion dans des dialogues à la fois fins et simples. La partition de Lucie Zhang, qui jouait là son tout premier rôle au cinéma, m'a en particulier beaucoup touché. J'ai à peine senti un mou à l'heure et quart, vite balayé par l'amorce d'un dénouement par le haut. Et émet une petite réserve sur la récurrence des corps de femmes nues, qui occupent tout de même une bonne partie de la pellicule.

Onoda
7.5
7.

Onoda (2021)

2 h 47 min. Sortie : 21 juillet 2021. Drame, Guerre, Biopic

Film de Arthur Harari

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

24 juillet 2023

La présentation du film à Cannes en 2021 avait constitué un petit phénomène. Pour un deuxième long-métrage d'un réalisateur quasi-inconnu jusqu'alors (les choses ont un peu changé depuis), s'aventurer dans le récit d'un soldat japonais oublié des siens en plein Pacifique avait quelque-chose d'intrigant, voire d'accidentogène, mais le succès critique fut largement au rendez-vous.

"Onoda" est de fait un très beau et triste film sur la parole donnée contre la confiance. Son héros, a qui un gourou des temps de guerre a bien voulu donner une deuxième chance, passera sa vie à souffrir pour se hisser à la hauteur des attentes qu'il avait supposément suscitées. Contrairement à de nombreux films de genre, comme le très bon "Lettres d'Iwo-Jima" de Clint Eastwood, le patriotisme n'a ici que peu de chose à voir avec ce qui anime le personnage d'Onoda et ses frères d'armes. C'est bien plutôt un sentiment d'intense loyauté envers un ami, un maître, un frère, jusqu'à la déraison. L'accent mis sur cette profonde humanité des personnages, tous habités par la fragile contradiction entre la survie et la fidélité, en écho sublime au cadre d'une île luxuriante et rude, fait la beauté de ce film. Sans compter l'apaisante simplicité d'une mise en scène qui ouvre le champ des possibles à des acteurs en état de grâce sans verser dans le naturalisme ou le mystique. L'étrange pari d'Arthur Harari, si loin de nos récit hexagonaux rebattus, est relevé avec une qualité inattendue et soulève une vague de promesses quant à ses œuvres futures.

Debout les femmes !
7.5
8.

Debout les femmes ! (2021)

1 h 25 min. Sortie : 13 octobre 2021. Société, Politique

Documentaire de Gilles Perret et François Ruffin

Fwankifaël a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

15 octobre 2021

Exit mes doutes exprimés au visionnage de "Merci Patron !" sur la sincérité de l'action de Ruffin. Le précédent "J'veux du soleil" aidait bien, qui déjà touchait avec grâce et sensibilité le cœur d'un mouvement des Gilets Jaunes largement traîné dans la boue.

Avec "Debout les femmes", Ruffin frappe encore plus fort. Au micro d'Inter, il revendique appuyer sur l'affect pour convaincre, forme de persuasion que la rhétorique classique réprouve pour sa bassesse, mais qui fonctionne diablement bien. En fait, la vie de ces femmes de ménage, aides à domicile ou de soutien aux enfants handicapés en milieu scolaire - pratiquant ces métiers du lien - parle d'elle-même : un travail éprouvant à tous égards, minuté, dévalorisé, peu encadré et sous-payé qui entretient une logique de paupérisation. Des pauvres s'occupant des pauvres résume Ruffin d'une formule sibylline.

Ce qui emporte le spectateur, au-delà du constat terrible de ces oubliées dont l'injustice de la situation écœure malgré leur engagement, c'est la revanche qu'on leur propose de prendre. Le documentaire révèle aussi un pan du travail parlementaire, de ses logiques, de ses mécanismes et montre le combat sysiphéen que représente l'aboutissement d'un texte porté par l'opposition dans une Ve République à bout de souffle et asphyxiée par la pandémie. Humanité et empathie, les deux maîtres mots de ce film.

Julie (en 12 chapitres)
7.4
9.

Julie (en 12 chapitres) (2021)

Verdens verste menneske

2 h 08 min. Sortie : 13 octobre 2021 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Joachim Trier

Fwankifaël a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

3 novembre 2021

Un très joli film, tendre et drôle, qui saisit avec justesse l'essence d'une génération - la mienne - ballotée entre les désirs et les injonctions : d'accomplissement de soi, de réussite amoureuse, de parentalité, de reconnaissance familiale et sociale, de succès professionnel, de participation aux combats de société, j'en passe et des meilleures. Joachim Trier filme un personnage charmant, balloté par un FOMO vorace, et lui offre des scènes d'une rare intensité, comme celle de la rencontre avec Elvind. La longueur du film, qui a tout de même la vertu de creuser ses enjeux et d'approfondir la compréhension du personnage de Julie, joue parfois en sa défaveur, avec quelques longueurs et maladresses, notamment dans le traitement du personnage d'Aksel.

La fin séduit tout de même, parce qu'elle ouvre une porte salvatrice et réaliste dans la destinée de Julie. L'engagement de Renate Reinsve, sans être total, est tout de même fort de sincérité.

Un héros
6.9
10.

Un héros (2021)

Ghahreman

2 h 07 min. Sortie : 15 décembre 2021 (France). Drame, Thriller

Film de Asghar Farhadi

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

19 décembre 2021

Après un film raté auquel j'ai échappé ("Everybody knows") et "Le Client" qui n'était - de mémoire - pas tout à fait convaincant, Asghar Farhadi revenait sur la croisette avec "Un héros". Retraçant avec beaucoup de doigté (tant dans le rythme que dans l'équilibre de l'écriture) l'épopée malheureuse d'un homme ayant voulu faire le bien avec des arrières pensées, le film questionne avec justesse la frontière entre le bien et le mal et en profite pour dresser un portrait en retenue d'une société iranienne surconnectée où particuliers et institutions tentent, comme partout, d'exploiter pour leur image les opportunités qui se présentent à eux.

La force de ce film est de parvenir à faire de la politique sans chevaucher l'impétueux tigre de la critique géopolitique facile. Je ne dis pas qu'il ne faut pas dénoncer le conservatisme, l'obscurantisme et la féodalité du système politique iranien lorsque cela est nécessaire. Mais on peut faire un film éminemment politique, avec des personnages touchants d'ambivalence, sans une seule fois évoquer ouvertement les questions religieuses ou sociétales. Le propos transpire du film, sans qu'il soit besoin de l'essorer. Malgré quelques longueurs, ce dernier Farhadi touche très juste.

Serre moi fort
6.7
11.

Serre moi fort (2020)

1 h 37 min. Sortie : 8 septembre 2021. Drame

Film de Mathieu Amalric

Fwankifaël a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

17 septembre 2021

Un film intense et beau. "Serre moi fort" se décante dans un montage travaillé qui laisse le temps au spectateur d’appréhender la détresse psychologique d'une femme abandonnée. De jolies scènes émaillent ce film intime, très bien interprété par son duo d'acteurs, qui ouvre une porte sincère et tendrement brutale sur le désespoir. Aussi anecdotique que cela puisse paraître (je crois que ça ne l'est pas), et sans mauvais procès en anti-parisianisme, j'ai aimé aussi ce récit qui se déroule ailleurs qu'à Paris, entre Pyrénées et Charentes, et qui donne à voir un autre regard sur notre pays que ce à quoi nous habituent les réalisateurs et producteurs français.

Annette
6.8
12.

Annette (2021)

2 h 20 min. Sortie : 6 juillet 2021. Drame, Comédie musicale, Romance

Film de Leos Carax

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

13 juillet 2021

D'une densité et d'une originalité rares, "Annette" demande à être longuement digéré. Preuve de son impact, il m'a hanté toute la nuit suivant la projection et une bonne partie du lendemain. Mais, comme souvent, je peine à poser des mots sur mon ressenti et ai du mal à analyser le dernier film de Leos Carax, que je ne découvre qu'avec ce film.

Il y a bien sûr les évidences : un film à nul autre pareil dans sa réalisation, quasi-intégralement chanté, et d'une qualité technique et graphique éblouissante. En matière de décors et d'effets spéciaux, le retour au classicisme des maquettes, marionnettes et écrans enchante et donne une grande force onirique au film, veine que le récit entremêlant fantasme et réalité exploite à plein. Soulignons aussi la richesse extravagante d'une bande-son opéra-rock, assez new-wave pour être originale mais pas trop (je ne connais pas Sparks) qui anime a merveille l'intrigue. Enfin, une réflexion incidente mais qui m'a beaucoup touché, sur la responsabilité des parents à l'égard d'une progéniture prise en otage par leurs démons, leurs relations, leurs volontés.

D'autres évidences, moins favorables : je dois reconnaître à "Annette" un scénario de base assez convenu et, surtout, un traitement de son personnage féminin un peu décevant. Carax a manifestement beaucoup joué sur l'image de ses acteurs principaux (un Adam Driver d'une puissance inquiétante, une Marion Cotillard en icône de cire) pour les fondre à leurs personnages. On les retrouve donc à la fois très bons dans ce qu'il font et guère surprenants, même si certaines scènes (qu'on pense à celle de clôture ou les scènes de passion) offrent une variation de registre salutaire et frappent par leur génie.

Il y a enfin le cœur de film, son propos, que je peine encore à comprendre. N'ayant de cesse que de briser les murs (le quatrième est le premier à tomber), Carax s'évertue à couper l'herbe sous le pied de son intrigue en annonçant chaque rebondissement à l'avance. Pourquoi ? Il démonte également la stature de ses personnages, comme emprisonnés dans leurs personnages fictifs (les deux sont comédiens ; vous sentez la mise en abyme ?) et interroge leurs motivations. Quelles sont les siennes ? Assurément, un film qui soulève plus de questions que de réponse est un film intéressant. Mais à quel point ? Je ne saurais le dire.

Fwankifaël

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