Les meilleurs films de 2019 selon QuentinBombarde

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Tarantino déjoue les attentes dans une radiographie d'un Hollywood incarné par des amoureux de cinéma. Le metteur en scène, plus discret qu'à l'accoutumée, observe ainsi la place d'une industrie dans le cœur de plusieurs interprètes et de leur vie et réécrit l'histoire à leur gloire. La gloire de tous ces artistes, écrasés et broyés par un système pour qui ils vouent un amour inconditionnel.

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Thriller social onéreux incisif, drôle et cruel , Parasite étale avec grandeur le talent (qui n'est plus à prouver) de son metteur en scène. Si l'exercice du huis clos lui sied plus que convenablement, le réalisateur coréen s'amuse et nous gave à la déraison dans un film qui sied autant qu'il dégoûte dans sa fin bien trop généreuse.

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En convoquant l'espace comme quête intime d'un homme qui se cherche une humanité, James Gray livre un film de SF intime et bouleversant. Loin de la surenchère, le film possède un équilibre subtil, jouant sur la corde sensible du regard perdu d'un acteur sur une partition profonde.

Habillé des notes discrètes et enveloppantes de Max Richter et Lorne Balfe, James Gray filme ainsi une humanité disparue jusqu'aux confins de l'espace avec élégance et grandiose. Un grand film, un point c'est tout.

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Derrière la mise en scène brillamment écrasante de Roman Polanski, une vérité étouffée sous les symboles et les apparences respectables.

La maestria de l'infinie simplicité du metteur en scène laisse briller des acteurs rongés par leurs grades où leurs conditions qui annihileront leur vraie nature pour qu'elle ne puisse se révéler que dans le sang et la violence. Un film implacable et prenant, virtuose de simplicité.

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Noah Baumbach signe un portrait de couple bouleversant. Le metteur en scène embarque ses fabuleux acteurs dans un divorce tel une machine déchirante qui n'aura finalement pas raison de l'amour.

Une mise en scène élégante, laissant la part belle à des partitions d'acteurs réellement sublimes, et un récit intelligent qui regarde le bonheur s'effacer peu à peu dans un rouage qui n'aura finalement pas raison d'un amour inconditionnel. C'est beau, modeste et déchirant.

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Ari Aster continue de tracer les contours de son cinéma si particulier en renouant avec l'ambiance si réussie de son précédent long, le formidable Hérédité.

En le reliant au trauma familial, le metteur en scène signe un portrait de jeune femme doté d'une horreur planante qui glace le sang. La formidable photographie et sa superbe partition donnent ainsi à Midsommar des airs de cauchemar lumineux et un véritable vent d'air frais au sein du genre.

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Derrière sa mise en scène corsetée se prêtant volontiers à son sujet, Céline Sciamma orchestre de main de maître un dialogue ardent entre le modèle et son auteur. Portée par un trio d'actrices fabuleuses, Portrait d'une jeune fille en feu est un film ardent, dévoré par la passion d'une muse qui nous échappe.

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Autobiographie romancée subtile et sensible, Douleur et Gloire est le portrait d'un artiste à travers son corps. Récit profondément intime et touchant, le film nous révèle un fantastique Antonio Banderas et évoque avec poésie et élégance les traumas d'un auteur magnifique.

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Parenthèse hors du temps propre a son auteur, Un jour de pluie à New York est une ballade délicieuse intemporelle, rythmée par ses interprètes charmants et son décor éternel, que le cinéaste filme comme un grand quartier enchanté.

De ses répliques jouissives et fines à son tempo millimétré, Un jour de pluie à New York nous montre un Woody Allen en grande forme. Et laisse enchanteur.

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Les Misérables brille par l'intelligence et la force de son propos. Jamais la caméra de Ladj Ly ne se fait inquisitrice, ici véritable spectatrice d'humains enchaînés à leurs propres conditions. Un état des lieux brûlant empli d'une tension froide, maintenue de bout en bout jusqu'à un embrasement empli de sagesse et d'amertume.

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Véritable plongée dans l'inconscient de Vincent Van Gogh, At Eternity's Gate est une ballade irréelle, touchante et très réussie. Portrait d'un homme enfant en proie à la solitude, le film est un objet d'art poétique habillé des couleurs de l'imaginaire d'un artiste fascinant, interprété par un Willem Dafoe impérial.

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Scorsese convoque toutes les figures de son cinéma de gangsters pour une conclusion funeste. Dénouée d'artifices, le metteur en scène relit sa filmographie en convoquant les figures vieillies, qui même rajeunies paraissent indéniablement creusées par le temps. Scorsese les orne ainsi de regrets, enterrant modestement ces êtres d'une autre époque dans un requiem apaisé, où la mort occupe un rôle central.

Film fleuve d'un temps et de figures révolues que personne ne reconnaît, Scorsese dirige son film vers une conclusion déchirante. Si ses trois grands autres faits d'armes dans le genre (Mean Streets, Les Affranchis et Casino) ornaient ce dernier d'une teinte paradisiaque finalement illusoire, ici le ton est sec, épousant à merveille ces figures devenues des noms de pierre tombale, dont les regrets et la fin proche demeurent désormais les seules associées de personnages à la gloire désormais lointaine et oubliée de tous.

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Mike Flanagan réussit à tisser un pont surprenant entre les œuvres de Stanley Kubrick et de Stephen King. Loin de la pâle copie, le réalisateur s'empare des deux récits pour proposer un film prenant et joliment tordu, tour à tour fascinant et respectueux de ses maîtres.

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Si l'hommage au film noir d'Edward Norton s'avère d'abord respectueux et classieux, le film vogue vers la fable sociale sensible et profondément touchante. Brooklyn Affairs brille alors par cette ode amoureuse au film noir et aux laissés pour compte, portée par la sensibilité de ses acteurs et de son scénario.

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L'acteur arrive a transmettre cette douleur au spectateur qui frappe à l'apparition de ce corps à moitié nu, habillé par les notes d'un rire qui résonne comme un cri, qui frappe et retentit. De son visage réellement habité, Phoenix porte véritablement le film sur ses maigres et impressionnantes épaules. L'habillage du film, quand à lui, semble être trop grand pour le réalisateur.

Si ce dernier à voulu s'approprier (en convoquant en plus Robert De Niro) les deux grands films d'un certain Martin Scorsese (décidément au cœur de l'actu en ce moment avec The Irishman bientôt sur Netflix) , ce n'est que pour en livrer un côté auteuriste parfois superficiel. The King of Comedy et Taxi Driver étant des habits trop grands pour lui, Todd Philipps surligne et étale l'insolent génie des deux chefs d’œuvres dont il s'inspire. La répétition a remplacé l'intelligence discrète, qui malgré quelques plans vraiment iconiques, n'arrivent jamais à se hisser que comme un film empli de ces grandes références.

Car le personnage emblématique de DC, lui a trouvé un écrin digne de son mythe. En prenant lieu dans un paysage qui lui sied parfaitement , l'intelligence de l'entreprise et la performance de son acteur, le Joker résonne et prend intelligemment la tête d'un projet à contre-emploi des projets supers-héroïques actuels. Épousant parfaitement l'univers dans lequel il est né dans les pages de comics, l'antagoniste emblématique de Batman fait résonner son cri de douleur de la plus belle des manières.

Finalement, si Philipps n'a pas vraiment gagné ses galons d'auteur, il livre un véhicule doré au personnage et à son acteur. Et ce n'est finalement pas si mal. C'est même très bien.

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Dupieux signe son film le plus modeste et le plus personnel. Dépouillé de la plupart de ses habits d'étrangeté, le film mêle humour absurde dans un auto-portrait noir et grinçant d'un artiste qui se regarde jusqu'à la déraison.

Et évoquer cette chose douloureuse qu'est la création et ces spectateurs qui se l'approprient jusqu'à la déraison.

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S'il s'avère toujours aussi jouissif dans son action, ce John Wick s'étoffe inutilement d'une histoire alambiquée. Si l'ambition est véritable, et encore plus grande que dans le précédent opus, elle alourdit le film qui s'avère un peu moins réussi que son prédécesseur. Le délire reste cependant grandiose dans ses grands élans.

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Rian Johnson livre un policier rythmé doté d'une réflexion intelligente sur la culpabilité. Si son immense casting ne tient pas toutes ses promesses, son enquête est menée avec efficacité et surprise dans une mise en scène entre hommage et inventivité.

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Jim Jarmusch rejoue sa filmographie dans un film à l'humour désopilant. Si l'ensemble peut s'avérer calme et parfois paresseux, Jarmusch signe pourtant ici une oeuvre drolatique avec des numéros d'acteurs géniaux pour une vision du zombie matérialiste déjà vue mais très drôle. C'est délirant, ça fait marrer, moi j'suis comblé.

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En revisitant sa mythologie, Marvel redonne enfin l'ampleur et le souffle que ses dernières productions n'avaient su offrir. Avengers : Endgame est ainsi une conclusion à la hauteur et un spectacle fort en émotion où le studio parvient à nous faire retrouver, le temps de quelques instants, nos yeux d'enfants.

C'est ainsi que je me réconcilie avec le studio qui n'avait su vraiment dernièrement m'emballer que lorsque James Gunn était derrière la caméra. Il y a dans ce film tout ce que Marvel a su offrir de mieux (et de pire) en version extra-large.

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Si Get Out utilisait le thriller horrifique pour aborder le racisme, Us use du même principe pour aborder la lutte des classes avec la même maîtrise de tension et de mise en scène.

Si le film est moins réussi que son aîné, notamment à cause d'une fin trop lourde, il n'en demeure pas moins parcouru de vrais beaux moments de cinéma, prouvant que Jordan Peele demeure un vrai talent à suivre.

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Au cœur d'une cour grossière et détestable, Yórgos Lánthimos mène sa mise en scène tapageuse au cœur d'un jeu de massacre joyeusement vulgaire et amoral, basculant vers une noirceur infinie. S'il manque de grandeur à La Favorite, on ne peut que saluer sa cruauté et la remarquable prestation de ses trois formidables actrices.

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Derrière le classicisme de son entreprise, le dialogue amoureux de deux passionnés qui communiquent au bruit des moteurs.

Le portrait d'une amitié et un hommage vibrant à deux figures du monde automobile incarnés par deux acteurs au top.

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Si Green Book joue la carte classique du chocs des cultures, c'est grâce à ses deux fantastiques interprètes et le charme de l'ensemble que le film finit par pleinement toucher sa cible.

Green Book est ainsi un film chaleureux et élégant, un voyage paisible aux quelques remous toujours justes qui dressent le tableau d'une amitié simple et attachante.

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Si ce quatrième volet paraissait une erreur, il y au vu du film suffisamment de matière pour justifier le projet. Mais en s'attachant à Woody et à sa quête, le film devient mono maniaque et écarte de lui toutes les voies proposées en délaissant les personnages de la bande. Toy Story 4, malgré sa fin émouvante, n'en demeure pas moins le moins réussi de toute la franchise.

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La ballade douce et apaisée d'un homme qui n'a plus rien à perdre et le portrait d'un auteur qui joue de son image avec humour et malice.

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White Rick Boy, c'est cette famille que l'on aurait jamais envie de quitter. De la maladresse d'un père trop seul, d'un enfant trop ambitieux ou d'une sœur toxicomane, l'équilibre est fin pour que la rue ne vienne pas tout briser. Yann Demange confirme l'essai, il ne lui reste plus qu'à s'envoler par la suite.

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" Ainsi, si techniquement le film est très réussi, son fond est ainsi plus modeste, plus mièvre et plus fragile, à l'image de son personnage. En concentrant son action sur un petit village, autant l'imaginaire que le réel, Marwen se fait d'autant plus attachant. De par sa proposition et sa triste réputation, c'est un film qui nous arrive directement dans les bras et que l'on a envie de défendre contre vents et marées. "